Voies sur berges: LR demande à Hidalgo des mesures « correctrices » après un rapport

Voies sur berges: LR demande à Hidalgo des mesures « correctrices » après un rapport

Les Républicains du Conseil de Paris ont dénoncé mardi les "graves conséquences" de la piétonnisation des voies sur berges voulue...
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Les Républicains du Conseil de Paris ont dénoncé mardi les "graves conséquences" de la piétonnisation des voies sur berges voulue par la maire PS Anne Hidalgo, à qui ils demandent des "mesures correctrices", après un "rapport accablant" de la Région Ile-de-France.

La maire de Paris "doit d’urgence prendre les mesures correctrices qui s’imposent pour réduire l’exposition des Parisiens au bruit et à la pollution", après la piétonnisation l'an dernier au centre de Paris de la berge rive droite.

Le comité de suivi associant élus, préfecture de police, Région, BruitParif et AirParif "doit par ailleurs être réuni au plus vite", ajoute un communiqué.

Le groupe LR note ainsi le "rapport accablant" publié lundi par l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme, partenaire de la Région Ile-de-France présidée par Valérie Pécresse (LR), qui avait lancé l'an dernier son propre comité de suivi.

Ce "rapport définitif" de 109 pages "pointe les graves conséquences de cette décision autoritaire (de fermeture) à l'exact opposé des objectifs annoncés par la maire de Paris", indique LR.

Le groupe cite ainsi des reports de circulation dans "l’ensemble de la capitale, et pas seulement l’hypercentre, avec des temps de parcours augmentés jusqu’à 65%, une pollution qui n’a fait que se déplacer au plus près des habitations, notamment quai Henri IV où elle a augmenté de 15% et un niveau de bruit qui a plus que doublé la nuit sur les quais hauts (+2 à +4 dB)".

"Aucun phénomène d’évaporation du trafic n’a pu être observé ou établi plus d’un an après la fermeture de la voie", indique également le rapport, ajoutant que la pollution "s’est, pour l'essentiel, simplement déplacée".

Le Medef Grand Paris a également constaté "avec regret l’impact néfaste" de la mesure enregistré par ce rapport "accablant".

Ce rapport "dévoile des données qui en fait sont déjà publiques tout en les commentant de façon caricaturale", a réagi la Ville de Paris, jugeant "dommageable" que la Région "se mobilise encore et toujours contre la piétonnisation de 3,3 km de la Voie Georges Pompidou via un comité parallèle au véritable comité de suivi présidé par le Préfet de Police".

"Nous avons pu constater tout l’été que le parc Rives de Seine est un succès", a affirmé la Ville de Paris, soulignant qu'"il a été un élément important du dossier de candidature de Paris aux Jeux olympiques".

Voulue pour lutter contre la pollution de l'air et redonner aux piétons et vélos, l'usage de ces berges, la fermeture de la voie Georges-Pompidou interdit depuis l'automne 2016 aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).

Très contestée notamment en banlieue par les élus de droite, elle donne depuis lieu à une bataille de chiffres entre les différents comités qui l'étudient. La préfecture de police de Paris a entériné la mesure le 28 juin, en recommandant des mesures contre le bruit.

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