Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Voile: “La loi dit les choses clairement”, souligne Cazeneuve
Par Public Sénat
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L'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Bernard Cazeneuve a exhorté samedi à "ne pas instrumentaliser" le sujet du port du voile car "la loi dit les choses clairement", en regrettant "le sentiment de confusion" donné par le débat au sein du gouvernement.
Après plusieurs jours de polémique autour d'une mère accompagnatrice scolaire interpellée par un élu du Rassemblement national dans un conseil régional, il a aussi appelé sur Europe 1 les musulmans "respectueux des principes de la République", et qui sont "dans la honte" de ceux qui "dévoient leur religion", à "faire entendre leur voix".
A l'adresse de l'exécutif, l'ancien ministre en charge des cultes a rappelé la nécessité d'un "dialogue constant" avec les musulmans afin qu'"il n'y ait pas d'ambiguïté de la part de ceux qui sont à la tête de l'Etat sur la stratégie qui est la leur".
Si Emmanuel Macron "a raison" de vouloir que les Français fassent "bloc" contre la radicalisation islamiste, ceci n'est possible que "dès lors qu'il y a clarté sur les valeurs": "il ne faut pas qu'au sein du gouvernement il y ait des débats sur la question de la laïcité qui donnent le sentiment de la confusion", a estimé M. Cazeneuve, alors que le gouvernement s'est montré partagé sur ce sujet ces derniers jours.
Avec les textes de 2004 sur l'interdiction du port du voile à l'école, "là où on apprend", et celui de 2010 sur l'interdiction du port du voile intégral, "la loi dit les choses très clairement; il n'y a pas besoin de faire des polémiques", a aussi estimé M. Cazeneuve, appelant à la mettre en oeuvre "rigoureusement à l'intérieur de la République".
"On ne doit pas instrumentaliser cette question pour en faire un sujet de divisions, parce que la laïcité n'est pas pas un sujet de divisions, c'est une valeur de rassemblement", a-t-il argué, disant se situer "dans le camp de ceux qui sont résolument laïcs et n'entendent pas tourner la laïcité contre une religion en particulier".
Il a appelé à "ne pas avoir la main qui tremble" face à "des représentants notamment de la religion musulmane qui la dévoient". Mais a aussi critiqué "des acteurs politiques (...) qui préemptent le thème de la laïcité pour le tourner contre les musulmans et faire en sorte, sous couvert de dénoncer l'islamisme, que la société française se fracture".
"Si on est résolument républicain et laïc on doit éviter de tomber dans ces pièges", a-t-il conclu.