Vote blanc, "vote gris" et "deuxième bulletin": certains électeurs refusent de voter pour Emmanuel Macron alors même qu'ils disent craindre l...
Vote blanc, « vote gris » et « deuxième bulletin » face au choix Macron-Le Pen
Vote blanc, "vote gris" et "deuxième bulletin": certains électeurs refusent de voter pour Emmanuel Macron alors même qu'ils disent craindre l...
Par Marie ALBERT
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Vote blanc, "vote gris" et "deuxième bulletin": certains électeurs refusent de voter pour Emmanuel Macron alors même qu'ils disent craindre l'élection de la candidate du FN Marine Le Pen, et multiplient les initiatives pour contourner le duel du second tour de la présidentielle.
Pourtant la pression est forte pour voter Macron, même chez ceux qui ne l'ont pas soutenu au premier tour: "Un vote blanc ne sera jamais président de la République !", lançait mercredi le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Christian Estrosi.
Chez les quelque 7 millions d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, dont le report de voix est incertain après que le leader de La France insoumise a refusé de donner une consigne de vote, le dilemme est particulièrement évident.
Consultés sur internet, les militants de La France insoumise ont refusé aux deux tiers de reporter leurs voix sur le candidat d'En Marche!: 29% des 243.000 participants à cette consultation prévoient de s'abstenir, 36% de voter blanc ou nul.
C'est le cas de Clara Boudet, étudiante lilloise de 23 ans : "Je me permets de voter blanc parce que d'autre votent Macron", confesse-t-elle.
Evolution du vote blanc ou nul au 2nd tour à chaque présidentielle en France depuis 1965
AFP
Christine Evrard, écologiste de 66 ans, "en a marre de voter utile". En 2002, elle avait voté Chirac au second tour contre Jean-Marie Le Pen. "J'ai regretté énormément, confie-t-elle. Il a fait une politique de droite."
Cette année, après avoir voté pour Benoît Hamon (PS) au premier tour, elle prendra "le risque" de "ne rien mettre dans l'enveloppe". Pourquoi voter blanc plutôt que de s'abstenir? "Si on ne va pas voter, cela peut vouloir dire qu'on s'en fout", répond Mme Evrard.
La retraitée ajoute qu'elle voterait "davantage blanc", si ce vote était reconnu, comme le réclame l'Association pour la reconnaissance du vote blanc, qui revendique 300 membres.
Selon le président de cette association, Olivier Durand, malgré la "culpabilisation" des électeurs, il pourrait y avoir entre 6% et 11% de votes blancs et nuls dimanche.
- 'Nous prêterons notre vote'
L'estimation "n'est pas inconcevable", selon Jérémie Moualek, chercheur en sociologie politique : "Il y en aura plus en 2017 qu'en 2002", ajoute-t-il. Et davantage qu'au premier tour, c'est certain : "Les votes blancs et nuls augmentent à chaque fois au second tour, car l'offre politique se réduit", souligne le doctorant à l'Université d'Evry-Val-d'Essonne. Ces votes représentaient déjà 2,5% des suffrages le 23 avril.
Quant à l'abstention, l'institut Odoxa la prédit plus forte qu'au premier tour, avec seulement 75% de participation contre 78% le 23 avril, selon une enquête pour franceinfo réalisée jeudi et publiée vendredi.
Affiches des deux finalistes de l'élection présidentielle, le 4 mai 2016 à Nantes
AFP
Néanmoins, la majorité des électeurs semblent se préparer à déposer un bulletin Macron dans l'urne. Selon un sondage Ifop-Fiducial diffusé jeudi, le candidat d'En Marche! recueille 61% d'intentions de vote, après avoir gagné 24% des voix le 23 avril.
Mais certains voteront à contre-coeur, et tiennent à le faire savoir.
L'écrivain Dalibor Frioux a lancé une pétition pour appeler à "voter gris" : "Nous prêterons notre vote à votre candidature (...). Nous le reprendrons aussitôt, afin de vous imposer une cohabitation avec une gauche rassemblée", écrit-il, en évoquant les législatives de juin. Sa pétition a réuni un millier de signatures.
L'organisation Open France propose d'envoyer un "deuxième bulletin" à M. Macron par mail, afin de lui rappeler que "l'égalité, le social, l'écologie ne peuvent pas perdre cinq ans de plus". Quelque 10.000 "deuxièmes bulletins" ont été envoyés depuis mardi.
Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres (g) et Marine Le Pen, au QG du FN à Paris, le 29 avril 2017
AFP
Plus tactiques, certains électeurs proposent de se rendre aux urnes "après 17 heures" dimanche. L'objectif: voter Macron sans être comptabilisé dans les chiffres de la participation à 12H00 et à 17H00. La pétition "Bloquer Le Pen sans soutenir Macron, c'est possible!" a déjà réuni 45.000 soutiens en ligne.
"Toutes ces tactiques ne me surprennent pas", reprend le chercheur Jérémie Moualek.
"Cela me rappelle 2002, quand les électeurs mettaient des gants et des pinces à linge sur le nez" pour aller voter Chirac au second tour. Et de souligner que seule "une minorité d'individus très politisés" adoptent ces stratégies. "Le phénomène augmente", mais la majorité des votants ira voter de façon classique dimanche, prédit-il.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.
Le
Le direct
Mineurs en peine, des procureurs en première ligne
Mineurs en peine, des procureurs en première ligne