Wauquiez déclare être « un Européen convaincu » et met Macron et Le Pen dos à dos
Le candidat à la présidence des Républicains rencontre ce jeudi les eurodéputés de son parti. « Leur rôle sera fondamental » dans la refondation de la droite, nous annonce-t-il, avant de préciser les principaux axes de sa politique européenne.

Wauquiez déclare être « un Européen convaincu » et met Macron et Le Pen dos à dos

Le candidat à la présidence des Républicains rencontre ce jeudi les eurodéputés de son parti. « Leur rôle sera fondamental » dans la refondation de la droite, nous annonce-t-il, avant de préciser les principaux axes de sa politique européenne.
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Par Public Sénat (Interview de Nora Hamadi)

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À trois semaines du premier tour de l’élection à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez multiplie les déplacements. Il est à Strasbourg ce jeudi, et rencontre la délégation française du Parti populaire européen (PPE), le groupe des eurodéputés de droite au Parlement européen. Nos journalistes l’ont interrogé à son arrivée.

Le président du conseil régional de Rhône-Alpes-Auvergne cherche à fédérer autour de son projet européen, qui ne fait pas l'unanimité dans le parti. 14 des 18 élus que comptent les Républicains au Parlement européen l'ont parrainé. « Ici, ce sont des gens qui sont avec moi sur ce projet », met-il en avant.

Favori du scrutin, Laurent Wauquiez est convaincu que les thématiques européennes seront déterminantes dans sa campagne. « Au moment où j’ai besoin de refonder toute la droite, le rôle de nos députés européens sera absolument fondamental. »

« Marine Le Pen, c’est le Frexit »

En matière d’Europe, l’ancien ministre chargé des Affaires européennes veut se poser clairement en opposant à Emmanuel Macron, tout en se distinguant du Front national. « Macron c’est le fédéralisme technocratique. Marine Le Pen, c’est le Frexit [la sortie de la France de l’UE, ndlr]. Nous, c’est l’union des États-nations autour de projets concrets », nous expose-t-il.

« Je suis un Européen convaincu, mais si on veut sauver l’Europe, il faut accepter de la changer là où ça ne marche pas », insiste-t-il. Pour cela, il pose deux principes. Premièrement, il se prononce contre tout nouvel élargissement de l’Union européenne. Deuxièmement, il propose de revenir sur les accords de Schengen :

« Je veux que l’on puisse revoir les domaines de compétence de l’Union européenne, où j’ai besoin de plus d’Europe, et ceux où je veux que les États puissent reprendre de la compétence, par exemple en maîtrise de politique migratoire. »

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