Wauquiez: l’annonce de Collomb, « surréaliste », montre « l’affaiblissement » de Macron
L'annonce "surréaliste" de Gérard Collomb, qui a dit son intention de quitter le gouvernement en 2019 pour mener campagne...

Wauquiez: l’annonce de Collomb, « surréaliste », montre « l’affaiblissement » de Macron

L'annonce "surréaliste" de Gérard Collomb, qui a dit son intention de quitter le gouvernement en 2019 pour mener campagne...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'annonce "surréaliste" de Gérard Collomb, qui a dit son intention de quitter le gouvernement en 2019 pour mener campagne municipale à Lyon, démontre "l'affaiblissement" d'Emmanuel Macron, a jugé mardi Laurent Wauquiez, président des Républicains (LR) et de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Penser qu'on puisse avoir un ministre de l'Intérieur à mi-temps montre bien la déconnexion du pouvoir sur l'insécurité subie par les Français", a déclaré M. Wauquiez lors de la réunion du groupe LR à l'Assemblée, selon des participants.

Il a qualifié de "surréaliste" cette annonce d'"un ministre qui choisit sa date de départ", un acte selon lui "révélateur de l'affaiblissement du président de la République".

En cette rentrée, Nicolas Hulot (Transition écologique) et Laura Flessel (Sports) avaient déjà eux-mêmes annoncé leur départ.

Gérard Collomb, numéro deux du gouvernement, a annoncé dans un entretien à L'Express paru mardi qu'il serait candidat en 2020 aux municipales à Lyon, ainsi qu'à la métropole, et qu'il envisageait de quitter le gouvernement après les européennes de mai 2019 pour mener sa campagne.

Le numéro trois de LR, Guillaume Peltier, a, lui, exhorté sur RTL Gérard Collomb à "y aller maintenant", à "assumer" et à "démissionner de ses fonctions", sans attendre 2019, "s'il considère qu'il est le meilleur pour Lyon".

- "Le roi est nu" -

Le député LR Eric Ciotti a critiqué sur France Inter un ministre désormais "intermittent de la sécurité". Cette annonce "participe aussi d'une fuite", a-t-il souligné: avec les départs de Nicolas Hulot et Laura Flessel, et celui de la députée Frédérique Dumas de La République En marche, "c'est un peu la fuite du Titanic qui semble dans un mouvement de panique guider cette majorité En Marche qui est complètement déboussolée".

"Gérard Collomb est plus préoccupé par la suite de sa carrière politique que par la sécurité des Français et la lutte contre le terrorisme. Quel cynisme! Le Titanic n'est plus loin de l'iceberg", a ironisé de son côté la porte-parole des Républicains Laurence Sailliet dans un tweet.

La métaphore du Titanic a également inspiré à gauche où Eric Coquerel, le député LFI Eric Coquerel, a évoqué dans un tweet un "trou de plus au dessous de la flottaison du #Titanic #Macron". "Ça va finir par couler tout ça", a-t-il ajouté.

Pour le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), "annoncer son départ au moment où il y a les déploiements des premiers renforts dans les quartiers, c'est quand même curieux", s'est-il étonné sur Europe 1.

A la droite de la droite, le député Sébastien Chenu, membre du bureau exécutif du Rassemblement national (RN, ex-FN), a estimé que "ça fait longtemps en réalité que Gérard Collomb n'est plus ministre de l'Intérieur" vu son "bilan nullissime".

"Le roi est nu, en dehors d'Emmanuel Macron il n'y a personne", a aussi estimé M. Chenu.

"C'est une ambiance de sauve-qui-peut dans la macronie", a abondé Florian Philippot, ex-bras droit de Marine Le Pen et président des Patriotes.

chl-reb-bap-ggy-el/jk/pta

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le

SIPA_01212671_000021
2min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : vers une adoption du changement de mode de scrutin en juillet

Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.

Le

Bayrou
8min

Politique

Annonces de François Bayrou sur les retraites : au Sénat, on salue « la politique des petits pas », mais on attend de voir les détails

François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.

Le