Les Républicains (LR) ont pour "objectif assumé" de "réduire l'immigration" et demandent la tenue d'un référendum sur le sujet, a déclaré mercredi leur président, Laurent Wauquiez.
Le parti organise mercredi une convention thématique sur ce thème, alors que le projet de loi asile et immigration, auquel ils s'opposent, est en discussion à l'Assemblée.
Pour M. Wauquiez, interrogé par RTL, l'immigration "est devenue un problème extrêmement lourd dans notre pays avec un problème d'intégration, de montée du communautarisme que tout le monde constate, et qui est lié à une réalité toute simple: on accueille trop d'immigrés par rapport à la capacité d'intégration de notre pays".
"2017, première année d'Emmanuel Macron: la France a délivré 260.000 titres de séjours. C'est un record depuis 43 ans. Si rien ne change sur la durée du quinquennat, il y aura un million d'immigrés en plus dans notre pays", a-t-il affirmé. Or "le texte qui est mis sur la table par le gouvernement ne permet pas de réduire l'immigration".
Chez les Républicains, "notre objectif est assumé: il faut réduire l’immigration", a dit M. Wauquiez qui "remet en cause le droit du sol".
Le président de LR souhaite qu'à l'avenir, "si les parents sont entrés de façon irrégulière en France, ça ne peut pas conduire au droit du sol". Il veut également "qu'on ne donne plus la nationalité à des délinquants qui ont été condamnés à une peine de prison".
"Je souhaite qu'on adopte une règle simple: si on est entré de façon irrégulière en France, de façon illégale, on ne doit plus pouvoir obtenir de régularisation ou de titre de séjour", a également prôné M. Wauquiez
Par ailleurs, "je souhaite qu'on puisse avoir un référendum sur ces questions. Depuis trente ans, ça a profondément changé notre pays. Jamais on a consulté les Français sur ce qu'ils souhaitaient".
Le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, pose lors d'une séance photos à Paris le 9 mai 2016
AFP/Archives
Un retour de LR vers le RPR des années 1990? "A l'époque, Jacques Chirac, Alain Juppé, Valéry Giscard d'Estaing avaient un discours qui était clair sur l'immigration. (...) Je crois qu'on a besoin d’être capables d'avoir une politique ferme sur ces sujets, parce que on est tombés dans une fausse générosité, on n'accueille pas bien ceux qui viennent dans notre pays, on ne traite pas bien ceux qui y sont. Il faut changer", a conclu M. Wauquiez.
Sur son compte Twitter, le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan s'est déclaré "heureux du soutien de Laurent Wauquiez pour le référendum d'initiative partagée lancé hier avec le sénateur (Jean-Louis) Masson" visant à soumettre aux Français une proposition de loi relative à l'immigration.
Le député de l'Essonne, qui a lancé en novembre dernier la plateforme d'union des droites Les Amoureux de la France, et le sénateur non-inscrit de Moselle, doivent dans un premier temps réunir 185 parrainages de parlementaires pour initier ce dispositif prévu par la Constitution. "Il manque 170 signatures, je compte désormais sur les Parlementaires LR pour signer notre proposition de loi", a-t-il ajouté dans son tweet.
Gabriel Attal fait sa rentrée politique, ce week-end, à Arras, où il espère marquer les esprits lors d’un « grand meeting ». Il entend « dresser ce chemin d’espoir qui est de repenser globalement notre modèle », explique la députée Renaissance Prisca Thévenot, proche de l’ex-premier ministre. L’objectif du parti est bien « d’avoir un candidat à l’élection présidentielle », confie un cadre. Mais son ambition à peine voilée interroge, jusqu’en interne…
Après la mobilisation du 18 septembre contre les politiques d’austérité, c’est par un simple communiqué que le Premier ministre a réagi. Depuis son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu est relativement discret et privilégie les messages sur ses réseaux sociaux pour faire passer ses annonces. Mais sans gouvernement, sans majorité et alors qu’une crise sociale couve, le Premier ministre a-t-il intérêt à faire autrement ? Analyse.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilés dans toute la France. La mobilisation du 18 septembre a été scrutée de près par la presse étrangère, laquelle accorde une large part ce vendredi au climat social en France.
Au micro de Public Sénat ce vendredi 19 septembre, l’ancien secrétaire général de Force ouvrière a salué l’ampleur de la mobilisation intersyndicale du 18 septembre contre les économies budgétaires. Jean-Claude Mailly estime que l’exécutif subit désormais les conséquences de plusieurs années de déconsidération des partenaires sociaux.