Wauquiez: Macron « n’a pas d’idéologie, pas de boussole, pas de valeurs »

Wauquiez: Macron « n’a pas d’idéologie, pas de boussole, pas de valeurs »

Emmanuel Macron n'a "pas d'idéologie, pas de boussole, pas de valeurs", estime, dans un entretien au Monde, le vice-président des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron n'a "pas d'idéologie, pas de boussole, pas de valeurs", estime, dans un entretien au Monde, le vice-président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez, qui voit "un vide abyssal" sur "le régalien" dans le discours du président.

Le chef de l'Etat et sa majorité "changent régulièrement de posture car ils n'ont pas de colonne vertébrale", estime M. Wauquiez.

"Emmanuel Macron n'a pas d'idéologie, pas de boussole, pas de valeurs. Regardez les questions militaires... Pendant la campagne, il a promis d'augmenter le budget de la défense à 2% du produit intérieur brut. Depuis son élection, il a fait de belles images en descendant dans un sous-marin nucléaire. Une semaine après, il a réalisé la coupe la plus claire dans le budget des armées", a poursuivi le vice-président de LR en référence aux 850 millions d'euros d'économies demandés à la Défense en 2017.

"Pour le moment, on vu beaucoup de sourires, de poignées de main très commentées, de parties de tennis sur le pont Alexandre-III, des photos scénarisées... Ca ne remplacera jamais une vision politique pour la France", assène le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Il y a un vide abyssal dans son discours sur le régalien, sur l'intégration, sur le creuset républicain. M. Macron n'évoque jamais l'invasion de la barbarie islamiste dans les cerveaux. Il ne veut pas voir la réalité de l'islamisme radical, il est dans le déni", juge M. Wauquiez.

"L'autre problème de Macron est le divorce des deux France face à la mondialisation. Il comprend parfaitement la France qui réussit, celle des métropoles, il est à l'aise dans un hôtel de start-up à Paris ou à Las Vegas. Mais il ne s'est jamais adressé à l'autre France, celle des ouvriers et des classes moyennes. Son expression sur les Français +qui ne sont rien+ est révélatrice car elle lui vient naturellement, elle surgit du fond de son cortex. C'est l'équivalent des +sans-dents+ de François Hollande", selon M. Wauquiez.

Quant aux membres de LR qui ont rejoint le gouvernement, "ils sont dans une errance et n'ont réussi à imposer aucun changement dans le programme. Nous avons assisté à un débauchage de personnalités qui ont renoncé à leurs convictions, comme par exemple Bruno Le Maire qui a préconisé la baisse de la CSG pendant sa campagne des primaires et va maintenant l'augmenter. Edouard Philippe, lui, n'est aujourd'hui pas quelqu'un de droite".

Dans la même thématique

Wauquiez: Macron « n’a pas d’idéologie, pas de boussole, pas de valeurs »
3min

Politique

La musique gitane « n’a pas de barrière, les gens vibrent de la même manière » : le message de paix et universaliste de Chico

Co-fondateur des Gipsy Kings, aujourd’hui leader de Chico and the Gypsies, il est un artiste incontournable de la scène de musique gitane. Des titres tels que Bamboléo ou Djobi Djoba ont su faire danser la France et le monde. Cinquante ans de carrière qui ont permis de mettre en avant la musique gitane, et d’incarner l’universalité de la musique. Aujourd’hui, dans l’émission Un monde, un regard, Rebecca Fitoussi reçoit Chico.

Le

Vinci Autoroutes augmentation du prix des peages
3min

Politique

Profits des sociétés d'autoroutes : “Le sénat avait vu juste”

Les chiffres d’affaires des quatres principales sociétés d'autoroutes s'envolent et donnent raison aux prévisions de la commission d'enquête du Sénat de 2020.  Presque vingt ans après la privatisation des autoroutes françaises, les actionnaires encaissent des surprofits colossaux. Dans un contexte d'économies drastiques, des sommes pareilles font tâche. 

Le

PARIS,  Retirement protest demanding the payment of pension benefits
5min

Politique

Abattement fiscal des retraités : les sénateurs peu favorables à sa suppression

5 milliards d’euros. C’est la somme que le gouvernement espère économiser s’il venait à supprimer l'abattement fiscal sur les retraités. Il y a quelques jours, la ministre des Comptes publics a évoqué cette piste pour participer à l’effort de 40 milliards d’euros, estimé nécessaire pour réduire la dette.

Le