Whirlpool Amiens: Macron accueilli par des sifflets et “Marine présidente”

Whirlpool Amiens: Macron accueilli par des sifflets et “Marine présidente”

Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron a été accueilli mercredi par des sifflets et dans la confusion par des...
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Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron a été accueilli mercredi par des sifflets et dans la confusion par des salariés d'une usine où son adversaire d'extrême droite, Marine Le Pen, l'avait précédé dans la matinée, a constaté l'AFP.

Dans une immense cohue, le candidat centriste et pro-européen a été notamment sifflé et des gens criaient "Marine présidente" devant l'usine Whirlpool d'Amiens, ville du nord de la France, où il s'est rendu dans l'après-midi alors que Mme Le Pen avait fait sur place un déplacement inattendu.

"C'est important de ne pas alimenter la colère mais d'être à la hauteur des attentes", a déclaré M. Macron, entouré d'une impressionnante nuée de caméras, après avoir précédemment accusé Mme Le Pen d'avoir "fait de l'utilisation politique" du conflit social au sein de l'usine qui doit être délocalisée en Pologne.

"Bien sûr qu'il y a de la colère dans le pays, il y a de l'angoisse, il y a une responsabilité à prendre, c'est pour ça que je suis là", a-t-il également dit, avant de s'entretenir avec des salariés à l'écart de la presse.

Dans la matinée, Mme Le Pen était arrivée devant l'usine au moment même où M. Macron se trouvait dans la ville avec des délégués syndicaux de l'entreprise.

"Évidemment que c'est un message", a-t-elle dit. "Quand j'ai appris qu'Emmanuel Macron venait ici et qu'il n'entendait pas rencontrer les salariés (...), j'ai trouvé que c'était une preuve tellement de mépris à l'égard de ce que vivent les salariés de Whirlpool que j'ai décidé de sortir de mon comité stratégique et de venir vous voir", a dit Marine Le Pen.

Le géant américain de l'électroménager a annoncé en janvier la fermeture en 2018 de son usine d'Amiens, où 290 salariés fabriquent des sèche-linge, pour transférer la production à Łódź, en Pologne. Les emplois de 60 salariés d'un sous-traitant (Prima) et ceux d'intérimaires sont aussi menacés.

Le chassé-croisé surprise entre les deux candidats fait monter d'un cran l'intensité autour de cette campagne de second tour. Les Français doivent décider le 7 mai qui de Mme Le Pen ou de M. Macron succèdera au président socialiste François Hollande à la tête du pays. Les sondages donnent M. Macron vainqueur de ce second tour, avec des scores compris entre 60 et 64%.

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