Accord sur le budget : l’objectif de redressement des comptes publics est « en passe d’être réussi », selon le rapporteur général du Sénat

Le sénateur LR Jean-François Husson fait part de sa « grande satisfaction » après l’accord décroché en commission mixte paritaire sur le budget 2025. « Il n’y a aucune volonté d’empêcher à la fois le débat et de bien prendre en compte les attentes des uns et des autres », réagit-il.
Guillaume Jacquot

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« C’est à ce jour une grande satisfaction », applaudit le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson (LR), après l’accord sur le budget 2025, négocié sur deux jours dans le huis clos de la commission mixte paritaire. Il considère que « l’objectif de redressement des comptes publics, après une dégradation historique, catastrophique, récente » est « en passe d’être tenu ». L’objectif d’un déficit public ramené à 5,4 % en 2025 est « indispensable », a-t-il insisté, « non pas pour faire souffrir les Français, mais pour permettre de redresser la situation et de redonner des perspectives. »

Le compromis décroché sans surprise, dans cette commission où les membres de la coalition gouvernementale étaient majoritaires, ne signe toutefois pas la fin du marathon chaotique de ce budget, entamé en octobre. Les conclusions doivent encore être soumises aux deux chambres, à commencer par l’Assemblée nationale lundi.

« L’inspiration, dans le texte, est davantage sénatoriale »

« Maintenant, nous allons devoir mettre en œuvre ces efforts. C’est l’affaire – si tout le monde s’y met et manifeste de la bonne volonté, de deux ou trois années, où il faut vraiment donner un coup de collier », estime le sénateur, qui alerte depuis plusieurs années sur l’aggravation de la dette.

Saluant la « qualité d’écoute » qui a prévalu selon lui depuis jeudi matin, Jean-François Husson espère « que dans les temps qui viennent, le débat politique et public restera de la [même] qualité ». « Il n’y a aucune volonté d’empêcher à la fois le débat et de bien prendre en compte les attentes des uns et des autres », souligne-t-il.

Cet accord est également, à ses yeux, la preuve d’une « stabilité entre l’exécutif et les deux chambres » parlementaires. « Évidemment, par nature, l’inspiration cette fois-ci, dans le texte, est davantage sénatoriale, mais au regard des votes, dans la quasi-totalité des cas à part une fois ou deux, il y a vraiment une grande solidité de la coalition. Beaucoup d’amendements ont été ajoutés venant de l’opposition parlementaire », relate-t-il.

Images : LCP-Assemblée nationale

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