Budget 2026 : « le Sénat aura, lui aussi, tout son rôle à jouer », déclare Laurent Panifous

Alors que le projet de loi de finances 2026 poursuit son examen à l’Assemblée nationale, au micro de Public Sénat, Laurent Panifous ministre chargé des Relations avec le Parlement rappelle le rôle essentiel du Sénat dans l’examen du budget.
Emma Bador-Fritche

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Tout juste installé, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, s’attelle à la tâche dans un contexte politique particulièrement exigeant.

« Les premiers jours, le gouvernement a dû se concentrer sur la question de la censure, très présente dans le débat public. C’était nécessaire, mais désormais, nous entrons pleinement dans le travail parlementaire », explique-t-il au micro de Public Sénat, pour sa première interview.

Le ministre souligne la nécessité d’un dialogue étroit avec la chambre haute pour mener à bien les discussions budgétaires. « J’ai déjà rencontré le président du Sénat, Gérard Larcher, et pris attache avec plusieurs présidents de groupe. Nous entretiendrons des relations très étroites avec les sénateurs qui sont parfaitement indispensables. »

 

Alors que le projet de loi de finances (PLF) poursuit son parcours à l’Assemblée nationale, Laurent Panifous rappelle que « le Sénat aura, lui aussi, tout son rôle à jouer ». Face aux critiques sur le rythme des débats, il écarte toute manœuvre dilatoire : « Nous prenons le temps nécessaire pour faire un travail précis. Et il n’a échappé à personne qu’il n’y a pas de 49.3, et l’absence de 49.3 change les règles du jeu. »

Faire adopter un budget sans recours à l’article 49.3, dans un paysage politique fragmenté, constitue selon lui « une nouvelle méthode de travail, c’est une vraie rupture ». Le ministre souligne que « le président Larcher a redit qu’il tenait à ce que les délais soient parfaitement tenus et nous y veillons », tout en reconnaissant qu’« il faut accepter que cela prenne un peu de temps. Il y a des sujets pour lesquels on pourra peut-être aller un peu plus vite ». Et de conclure : « Mais en attendant, aujourd’hui, constatons et apprécions le fait qu’il y a un travail de qualité qui est fait à l’Assemblée, et je n’ai aucun doute qu’il y aura également un travail de qualité qui sera fait au Sénat. »

Quant à la possibilité d’un recours aux ordonnances pour adopter le budget, le ministre se montre catégorique : « C’est beaucoup trop tôt pour évoquer ces hypothèses. Commencer à parler de l’après, ça sous-entend qu’on a déjà une stratégie pour éviter le Parlement. Ce n’est pas le cas. L’absence de 49.3 donne le pouvoir au Parlement. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Faure Val
7min

Parlementaire

Réforme des retraites : une suspension loin d’être acquise

Le décalage de la réforme des retraites posé par les socialistes comme préalable aux discussions budgétaires devrait être supprimé au Sénat. En temps normal, l’Assemblée a le dernier mot, mais dans la configuration parlementaire actuelle, l’équation pourrait être plus complexe. En toute probabilité, cette concession faite par Sébastien Lecornu aux socialistes ne s’appliquerait que si le gouvernement légifère sur le budget par ordonnances.

Le

Le Senat, Paris.
3min

Parlementaire

Le Sénat examinera le budget dans des délais très contraints

La conférence des présidents du Sénat a fixé un nouvel agenda de travail sur le budget 2026. Bousculé par la crise politique, le calendrier initialement arrêté avait été jugé trop hâtif par Gérard Larcher. La Chambre haute a voulu s’accorder davantage de temps sur les travaux préparatoires à l’examen du budget de la sécu. En revanche, les élus disposeront d’un jour de moins, par rapport à 2024, pour débattre du projet de loi de finances pour 2026.

Le