« Ne laissons pas la flamme s’éteindre », écrivait sur X Teddy Riner le 16 janvier alors que le gouvernement proposait, par voie d’amendement, de réduire 34 millions supplémentaires les crédits budgétaires alloués au sport. Si l’amendement a été rejeté par les sénateurs, le mouvement sportif français maintient la pression et s’inquiète des conséquences d’une baisse des financements dans une tribune publiée dans le quotidien l’Equipe ce 21 janvier.
Signée par 425 athlètes ayant participé aux Jeux olympiques de Paris 2024, la tribune regrette des « coupes drastiques qui seront lourdes de conséquences ». Alors que les crédits étaient déjà en baisse de 273 millions d’euros, dont 85 liés à la fin des Jeux olympiques, la tribune pointe un « sabotage du vivre ensemble ».
« Il est inacceptable de subir une baisse de 30 % du budget du sport »
« Avec les Jeux, nous avons prouvé que le sport est un levier puissant pour l’éducation, la santé, le lien social et le bien-être physique et psychique. Aujourd’hui, on veut trahir l’ambition et la vision de ces Jeux de Paris 2024 qui ont su fédérer et réunir tous les Français, dans tous les territoires de la République. Le sport français ne coûte rien par rapport à ce qu’il rapporte », écrivent les sportifs français. La réduction des crédits aurait notamment pour conséquence de rendre plus difficile la création de nouveaux équipements sportifs, la baisse du nombre de clubs et de créneaux accessibles au public.
Pourtant, la ministre des sports, Marie Barsacq, souhaitait éviter de reproduire la « même erreur que Londres en 2012 », qui avait réduit les crédits alloués au sport après l’organisation des Jeux olympiques. « Un effort est nécessaire, mais il est inacceptable de subir une baisse de 30 % du budget du sport, envoyer un message aussi négatif est inconcevable », affirme le sénateur, spécialiste des sujets liés au sport, Michel Savin (LR). L’amendement pourrait revenir à l’occasion de la commission mixte paritaire entre députés et sénateurs. « Je fais confiance au rapporteur général du budget pour s’opposer à cette réduction des crédits à l’occasion de la commission mixte paritaire », continue Michel Savin.