« Les Anglais ne sont pas un exemple, mais nous ne sommes pas obligés de les mépriser », lance Cécile Cukierman. « Si eux-mêmes sont allés vers une nationalisation, c’est que ce n’est pas totalement inutile ».
Hier, lors de son intervention télévisée sur TF1, Emmanuel Macron a rejeté l’idée d’une nationalisation du géant de la sidérurgie, ArcelorMittal. Il y a quelques semaines, le groupe annonçait la suppression de plus de 600 postes sur ses sites du nord de la France.
« Nous n’allons pas réindustrialiser le pays si nous perdons l’acier »
« J’écrirai, dès demain matin, avec mon collègue Fabien Gay, à l’ensemble des sénateurs de l’arc républicain pour les inviter à signer pour une nationalisation d’ArcelorMittal », a annoncé la sénatrice. « Nous avons rédigé cette proposition de loi, car nous avons régulièrement des débats sur notre souveraineté dans cet hémicycle, dans lesquels nous nous retrouvons régulièrement ».
« Lorsque l’on a l’ambition d’une souveraineté industrielle, comme Emmanuel Macron n’a cessé de le répéter pendant sa campagne, il faut en tirer les conséquences et prendre les décisions politiques et publiques qui vont avec », prévient Cécile Cukierman. Pour la sénatrice, perdre « la maîtrise de l’acier » risque de conduire à la perte définitive de notre industrie. « Ne faisons pas croire aux Français que nous allons réindustrialiser le pays si nous perdons l’acier ».