Censure du gouvernement : « Tout risque de déraper », avertit Jean-François Husson (LR)

Alors que l’Assemblée nationale vient de censurer le gouvernement Michel Barnier, le bloc central alerte sur les risques économiques et budgétaires, rejetant la responsabilité d’un “dérapage” sur la gauche et le Rassemblement national. Le RN rassure quant à lui sur la capacité de la France à se doter d’un budget dans les temps.
Louis Mollier-Sabet

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« Je crains que l’on fasse un pas dans l’inconnu », analyse gravement Jean-René Cazeneuve après la chute du gouvernement Barnier ce mercredi. « On est dans un contexte international et budgétaire extrêmement difficile et donc il faut prendre des décisions compliquées », justifie le député macroniste pour défendre le budget présenté par Michel Barnier. « On ne peut pas promettre que l’on ne va pas faire d’efforts », abonde Jean-François Husson, rapporteur général (LR) du budget au Sénat.

« Nous avons voté la censure pour protéger les Français, leur pouvoir d’achat, face à une saignée fiscale de plus, bien plus grave que l’an dernier. La France ne sera pas impactée, il y aura la continuité de l’Etat et elle aura un budget. Le budget de l’année dernière était mauvais mais mieux disant que la copie de M. Barnier », se défend le député RN Julien Odoul. « Je m’étonne d’entendre mon voisin expliquer que le budget de l’année dernière était meilleur », réagit Jean-François Husson. « C’est celui qui nous a conduits à l’état d’urgence budgétaire et si on ne fait pas d’efforts, tout risque de déraper quand le monde extérieur se rendra compte de la déstabilisation de notre pays. Il y a risque de coagulation des mécontentements et des colères », poursuit le rapporteur général du budget au Sénat.

Un scénario que conteste fermement Julien Odoul : « La Bourse de Paris est en hausse, il n’y a pas de possibilité de shutdown en France. » Le député du Rassemblement national voit dans ces avertissements une incapacité du « socle commun » à accepter « d’avoir été mis en minorité après avoir perdu deux élections. » « C’est votre gestion qui a conduit le pays dans l’impasse », conclut-il.

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