Ce matin, Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste, était l’invitée de la matinale de Public Sénat. Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé sa volonté qu’une loi spéciale soit déposée dans les prochains jours au Parlement, quelles seront les modalités de son examen devant les deux assemblées parlementaires ? Les élus pourront-ils déposer des amendements sur le texte ? Un gouvernement démissionnaire peut-il défendre un tel texte ? Explications.
Congé menstruel : le Sénat rejette la proposition de loi des socialistes
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Ce 15 février, le Sénat examinait une proposition de loi des élus socialistes, visant à permettre aux femmes atteintes de dysménorrhée – des règles douloureuses et invalidantes – d’avoir recours à un « congé menstruel » de 2 jours par mois. Malgré plusieurs amendements déposés par l’Union centriste, pour tenter de trouver un compromis avec la droite sénatoriale, les quatre articles du texte ont été rejetés.
« Nous avons perdu l’opportunité au Sénat, non pas d’être en avance sur la société, mais simplement d’être en accompagnement de ces évolutions. C’est regrettable pour le Sénat et pour les femmes qui devront encore attendre », regrette la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, rapporteure du texte. Autrice de la proposition de loi, la sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret salue tout de même que ce débat ait permis de « mettre sur la place publique un sujet de société ».
De son côté, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a reconnu l’importance de l’organisation d’un tel débat, tout en s’opposant au texte pour des raisons de respect du secret médical et craignant « des risques de discrimination à l’embauche ». « Ce sujet ne restera pas lettre morte, je prends l’engagement qu’on puisse le faire avancer encore », a-t-il conclu.
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