« Comment avez-vous pu laisser le plus grand musée du monde, l’un des plus aimés du public, notre joyau, dans un tel état de vulnérabilité ? », s’est agacé le sénateur LR Max Brisson. Le sénateur, déjà l’auteur dans les colonnes du Figaro d’une tribune appelant à la démission de Laurence des Cars, a renouvelé cet appel devant la présidente-directrice. « N’est-il pas temps de confirmer votre intuition première et d’imposer, cette fois, votre départ ? », a-t-il lâché. Pour mémoire : Laurence des Cars a présenté sa démission dans la foulée du cambriolage, démission finalement refusée par le ministère de la Culture.
« Vous empilez des justifications qui ne font nullement une explication », a regretté l’élu, épinglant le bilan de Laurence des Cars. « Cette maison a connu une avalanche de rapports aux recommandations oubliées, différées, repoussées, En 2015 et 2017, deux rapports d’audit confidentiels pointaient déjà l’ensemble des dysfonctionnements. En 2022, 2023 et 2024, trois rapports ont souligné le retard pris dans la mise en œuvre du schéma directeur de sécurité. Depuis dix ans donc, les rapports s’accumulent », a-t-il énuméré.
« Vous nous aviez dit avoir pleinement conscience de cette vulnérabilité, pourtant, sous votre présidence, les moyens budgétaires consacrés à la sécurité n’ont jamais été à la hauteur », a encore épinglé Max Brisson. « Sous votre présidence, l’organigramme officiel, révélateur des priorités d’une direction, n’a jamais placé la sécurité au cœur de l’institution. En d’autres termes : vous avez fait des choix politiques, c’était là votre droit mais quand ils entraînent des conséquences, vous devez en assumer seule les responsabilités, c’est là votre devoir. »
D’autres élus LR, comme le sénateur du Doubs Jacques Grosperrin et la sénatrice de Paris Agnès Evren ont également pris la parole au cours de cette audition pour réclamer la démission de Laurence des Cars.