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Direct. Suivez les explications de vote du budget 2026 au Sénat

Direct. Suivez les explications de vote du budget 2026 au Sénat

Les sénateurs sont appelés à se prononcer sur l’ensemble du projet de loi de finances pour 2026, ce 15 décembre. Durant près de trois semaines, la majorité sénatoriale de droite et du centre a imprimé sa marque sur un texte, privilégiant les baisses de dépenses à la création de nouvelles recettes fiscales.
Rédaction Public Sénat

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Ultime étape de cette première lecture sur le budget 2026, les sénateurs livrent leurs explications de vote sur l’ensemble du projet de loi de finances ce 15 décembre, à partir de 14h30. Les sénateurs vont se prononcer au cours d’un scrutin solennel en milieu d’après-midi. Il reviendra aux députés et aux sénateurs de tenter de trouver un texte de compromis au cours des prochains jours.
Un évènement à suivre en direct sur nos antennes.
15h11

« L’enjeu n’est pas le vote d’aujourd’hui, mais l’accord à trouver demain », insiste François Patriat

« Nous voici réunis pour accomplir une mission, certes difficile, mais possible, surtout, particulièrement essentielle : doter notre pays d’un budget », martèle le sénateur François Patriat (Renaissance). L’élu de la Côte d’Or se réjouit de « victoires significatives » obtenues par son groupe, « pour la protection du pouvoir d’achat », « la défense des territoires ultramarins et les collectivités territoriales », et afin de « soutenir nos entreprises et l’innovation ». A savoir, entre autres : la suppression de la « réforme proposée des franchises de la TVA », « l’indexation de la première tranche d’impôt sur le revenu », « la suppression de la hausse sur la fiscalité des biocarburants », la limitation de « l’effort demandé aux collectivités ramené à deux milliards ».

Le président du groupe RDPI au Sénat appelle l’hémicycle à la responsabilité et aux concessions, en vue de la commission mixte paritaire qui s’ouvrira en fin de semaine : « Soyons lucides, ce budget est loin d’être idéal, mais dans quelques jours, il faudra des convergences vers un texte qui ne conviendra à personne, mais que chacun pourra voter pour l’intérêt du pays. L’enjeu n’est pas le vote d’aujourd’hui mais l’accord à trouver demain, en sachant que cet accord ne peut être obtenu à n’importe quel prix ». Et d’insister : « Les grands débats de société seront tranchés en 2027 […], la campagne électorale viendra et les Français choisiront ». En ce sens, le groupe RDPI votera pour le projet de loi de finances, « non par conviction absolue, mais par responsabilité républicaine ».

15h07

Pour Christine Lavarde (LR), les textes budgétaires proposés par les députés « sacrifient l’avenir »

La cheffe de file des Républicains au Sénat sur le budget 2026 tance les choix budgétaires opérés à l’Assemblée nationale, en particulier sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) la semaine dernière. « Ce couple PLF-PLFSS que nous proposent les députés n’est pas neutre. C’est un budget d’arbitrage, qui ne dit pas son nom : satisfaire le présent, sacrifier l’avenir. Ce modèle n’est pas celui du groupe Les Républicain », s’est opposée la sénatrice des Hauts-de-Seine. « Si les dépenses sociales sont préservées, au préjudice d’un déficit creusé de la Sécurité sociale, les dépenses d’investissement comme l’éducation, la recherche, ou la transition écologique, sont mises à contribution », relève-t-elle.
Dénonçant « l’absence de cap » du gouvernement, la sénatrice considère que l’instabilité « l’instabilité ne disparaîtra pas avec le vote du PLF ». « Le coût de l’instabilité, ou plutôt de l’incertitude, dépasse largement celui d’une éventuelle dissolution. »
Elle annonce que groupe votera « en responsabilité » pour le projet de loi de finances. Tout comme ils réitéreront cette position sur l’éventuel texte sorti de la commission mixte paritaire, à condition qu’il ne vienne pas mettre « trop fortement à contribution les collectivités locales » ni « augmenter la pression fiscale ». « Le projet de budget qui nous avait été présenté n’était ni responsable ni digne de confiance. Être responsable, c’est refuser l’impôt, réformer plutôt que taxer, voilà ce que signifie gouverner », conclut-elle à l’adresse des ministres de l’Economie et des Comptes publics.
15h00

Un budget qui ne prépare pas  l’avenir pour la sénatrice Les Indépendants, Vanina Paoli-Gagin

Vanina Paoli-Gagin sénatrice du groupe les Indépendants a estimé que le recours à l’équilibre ne passerait par les hausses d’impôts. « Les deux seuls moyens d’augmenter les recettes publiques sont une augmentation de l’activité économique et une baisse de la fiscalité […] Seule la baisse de la dépense publique nous permettra d’éviter le pire, la crise budgétaire ».

Pour ce faire, son groupe propose de recentrer les missions de l’Etat sur les missions régaliennes. Les sénateurs Les Indépendants (où siège Horizons), qui n’ont eu pourtant de cesse de défendre des mesures d’économies au cours de l’examen du budget 2026, se sont, en effet, opposés au coup de rabot de 1 milliard d’euros destinés à la structure « France 2 030 », une structure née de la pérennisation de France Relance après la pandémie de covid-19, France 2 030 a pour but de financer des investissements stratégiques dans la réindustrialisation, la recherche et l’innovation.

Si le groupe les Indépendants va voter le budget, Vanina Paoli-Gagin estime qu’il « n’est pas adapté pour « réaliser des économies et préparer l’avenir ».

14h53

« Nous devons tenir nos engagements européens », enjoint le centriste Michel Canévet

Le sénateur Union centriste Michel Canévet a résumé le quadruple objectif de sa famille politique : « Tenir une trajectoire crédible des finances publics, favoriser le développement économique, prendre des mesures de justice fiscale et tenir compte de la situation des collectivité territoriales ». L’élu a insisté sur la nécessité de ramener le déficit dans les clous : « Nous devons tenir nos engagements européens, c’est une question de crédibilité », a-t-il martelé.

Plaidant pour une « dépense publique exemplaire », Michel Canévet a également insisté sur la nécessité de ramener de la stabilité fiscale pour aider le tissu entreprenarial. « Tant que nous ne l’aurons pas, il y aura des hésitations à investir dans notre pays ».

« Pour les collectivités territoriales nous partageons la position de ramener à 2 milliards l’effort demandé : Il est légitime qu’elles participent à l’effort de réduction des déficits mais cela doit se faire de façon mesurée », a encore plaidé le sénateur.

14h50

« C’est un budget de repli, qui aggrave le déficit public », s’inquiète Raphaël Daubet (RDSE)

Le Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE), le plus vieux groupe sénatorial, composé pour l’essentiel de membres du Parti radical ou du Parti radical de gauche, n’est pas convaincu par le projet de loi de finances amendé ces dernières semaines dans l’hémicycle. « Ce budget a sans doute le mérite d’exister, mais c’est un budget de repli qui aggrave le déficit public, ne répond pas au décrochage économique et technologique de la France, et affaiblit sa voix à l’international. La logique serait de s’y opposer. Mais par esprit de responsabilité, nous nous abstiendrons en majorité, en attendant les apports de la commission mixte paritaire », annonce son orateur, Raphaël Daubet.
Selon le sénateur du Lot, le texte tel qu’il a été amendé « nous éloigne hélas, du point d’équilibre qu’il faudra pourtant atteindre pour doter le pays d’un budget ». Pour lui, les négociations de la future CMP « ne manqueront pas d’achopper » sur les recettes fiscales. Il a également vivement regretté la suppression d’un milliard d’euros du programme d’investissements France, ce qui « témoigne de l’absence de vision qui sous-tend la logique comptable ».
14h43

Pour le RN Christopher Szczurek, un budget qui « illustre l’échec de ces deux quinquennats »

À la tribune, le sénateur Rassemblement national Christopher Szczurek a épinglé les conditions d’examen de ce budget, pointant notamment, année après année, « l’affaiblissement progressif des marges de manœuvre budgétaire » dans un contexte de forte détérioration des finances publiques.

L’élu s’est également lancé dans un sévère réquisitoire du bilan d’Emmanuel Macron. « Ce budget est le dernier de la macronie et illustre, s’il le fallait encore, l’échec économique, financier et, in fine, institutionnel de ces deux quinquennats », a-t-il estimé. « Depuis trois ans, le pays n’a plus de majorité, plus de gouvernement, presque plus d’Etat », a encore énuméré Christopher Szczurek, brossant ainsi le portrait d’une France « surendettée, économiquement atone et socialement fracturée ».

14h35

La sénatrice, Ghislaine Senée (écologiste) dénonce la copie « caricaturale du Sénat

Pour commencer les prises de parole, la sénatrice Ghislaine Senée a relevé que la majorité sénatoriale de droite « n’avait pas cherché le compromis » avec le gouvernement et l’opposition. « Les recettes supprimées, le rejet irrationnel de toute mesure de justice fiscale et les coupes assez indifférenciées dans les dépenses ont dominé nos travaux », a-t-elle estimé qualifiant « la copie sénatoriale de caricaturale ». Son groupe votera contre.

De quoi mettre à mal une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine à moins d’un fort réajustement de recettes ». En tenant compte des votes du Sénat sur le budget de l’Etat, le déficit public pour 2026 serait porté à 5,3 % du PIB à ce stade de l’examen, selon un chiffrage présenté lundi au Sénat par le ministre délégué aux Comptes publics David Amiel, contre un objectif initial d’un déficit fixée 4,7 %. Il était en 5,4 % en 2025.

14h00

Les sénateurs ont donc achevé l’examen du budget 2026 ce week-end. Retrouvez tous les changements opérés par les sénateurs, avec notre article récapitulatif :

👉 Les modifications du budget 2026 après l’examen au Sénat

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