La cheffe de file des Républicains au Sénat sur le budget 2026 tance les choix budgétaires opérés à l’Assemblée nationale, en particulier sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) la semaine dernière. « Ce couple PLF-PLFSS que nous proposent les députés n’est pas neutre. C’est un budget d’arbitrage, qui ne dit pas son nom : satisfaire le présent, sacrifier l’avenir. Ce modèle n’est pas celui du groupe Les Républicain », s’est opposée la sénatrice des Hauts-de-Seine. « Si les dépenses sociales sont préservées, au préjudice d’un déficit creusé de la Sécurité sociale, les dépenses d’investissement comme l’éducation, la recherche, ou la transition écologique, sont mises à contribution », relève-t-elle.
Dénonçant « l’absence de cap » du gouvernement, la sénatrice considère que l’instabilité « l’instabilité ne disparaîtra pas avec le vote du PLF ». « Le coût de l’instabilité, ou plutôt de l’incertitude, dépasse largement celui d’une éventuelle dissolution. »
Elle annonce que groupe votera « en responsabilité » pour le projet de loi de finances. Tout comme ils réitéreront cette position sur l’éventuel texte sorti de la commission mixte paritaire, à condition qu’il ne vienne pas mettre « trop fortement à contribution les collectivités locales » ni « augmenter la pression fiscale ». « Le projet de budget qui nous avait été présenté n’était ni responsable ni digne de confiance. Être responsable, c’est refuser l’impôt, réformer plutôt que taxer, voilà ce que signifie gouverner », conclut-elle à l’adresse des ministres de l’Economie et des Comptes publics.