Après les députés, les sénateurs ont adopté ce mercredi par 239 voix contre 39 le projet de loi de finances de fin de gestion 2025, texte présenté comme « technique » par le gouvernement. Examiné en parallèle du budget 2026, ce texte permet de fixer les derniers ajustements financiers de l’année en cours, marquée par un déficit atteignant 5,4 % du PIB, soit l’objectif fixé dans le dernier budget. « Nous sommes capables de tenir la dépense », a salué devant le Sénat la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Le Sénat avait déjà adopté le texte le 25 novembre.
Texte adopté de justesse à l’Assemblée nationale
A l’Assemblée, le texte est passé de justesse (217 voix contre 213) grâce aux voix du camp gouvernemental et de Liot et les abstentions décisives du PS et des écologistes, qui ont invoqué les crédits supplémentaires débloqués. Le RN, son allié de l’UDR, LFI et les communistes ont voté contre.
« Ces compromis trouvés, ces accords qui ont été passés, sont pour moi la preuve qu’il y a un chemin et que la France n’est pas condamnée à l’impuissance budgétaire, que certains professent », a salué Amélie de Montchalin. « Cette CMP conclusive et l’adoption hier à l’Assemblée montrent qu’après avoir fait valoir vos positions, exprimé vos différences, vous avez su vous mettre d’accord sur l’essentiel. J’y vois, non pas un satisfecit, mais un encouragement pour poursuivre notre procédure budgétaire », a ajouté la ministre des Comptes publics.
Crédits pour l’hébergement d’urgence, les viticulteurs et La Poste
Le texte, qui confirme une croissance de 0,7 % en 2025, est le fruit d’un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire. Il prévoit quelques ouvertures et annulations de crédits, comme 190 millions supplémentaires pour des dépenses de sécurité en Outre-mer et contre les incendies estivaux. Côté annulation, 1,6 milliard sont par exemple ponctionnés sur le programme d’investissements « France 2030 ».
En CMP, les parlementaires ont débloqué des crédits supplémentaires pour plusieurs domaines, dont l’hébergement d’urgence, les viticulteurs, l’aide humanitaire, la défense ou encore la présence territoriale de La Poste.
(Avec AFP)