Loi Duplomb : « Ce sont des mesures frappées au coin du bon sens », défend Annie Genevard

Au micro de Public Sénat, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, est revenue sur la proposition de loi du sénateur, Laurent Duplomb. Elle l’assure, la « levée des contraintes veut dire écouter ce que les agriculteurs disent ».
Marius Texier

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« Il n’y a pas lieu d’opposer agriculture et environnement, c’est une impasse », prévient la ministre Annie Genevard, sur la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb, qui cristallise les tensions depuis plusieurs jours. Le sujet de la discorde : l’autorisation de la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit en 2018 pour des effets nocifs sur la biodiversité.

Pour la ministre, ces mesures sont « frappées au coin du bon sens ». « C’est une question de souveraineté alimentaire, car nous ne produisons pas assez pour nourrir la population française ». Afin de justifier la réintroduction du pesticide polémique, Annie Genevard met en avant le rapport des scientifiques de l’autorité européenne de sécurité des aliments (efsa), qui a élargi l’usage de l’acétamipride en Allemagne. « Si 26 pays sur 27 ont confirmé l’usage de cette substance jusqu’en 2033, c’est que le choix a porté sur la non-toxicité pour la santé humaine », souligne la ministre. « Le gouvernement s’est engagé dans une trajectoire de réduction de 50 % des produits phytosanitaires. Si l’on peut s’en passer, il faut le faire ».

Attendue prochainement en commission mixte paritaire (CMP), la proposition de loi Duplomb, qui a subi une motion de rejet à l’Assemblée nationale, va être négociée entre sept sénateurs et sept députés. La ministre appelle de ses vœux un accord et l’adoption du texte car « véritablement les agriculteurs l’attendent ».

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