Ce matin, Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste, était l’invitée de la matinale de Public Sénat. Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé sa volonté qu’une loi spéciale soit déposée dans les prochains jours au Parlement, quelles seront les modalités de son examen devant les deux assemblées parlementaires ? Les élus pourront-ils déposer des amendements sur le texte ? Un gouvernement démissionnaire peut-il défendre un tel texte ? Explications.
« Nos tergiversations mettent l’Ukraine en danger de mort », alerte le sénateur Claude Malhuret
Par Public Sénat
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Lors des questions d’actualité au gouvernement, le président du groupe Les Indépendants du Sénat, Claude Malhuret, a interpellé le premier ministre, Gabriel Attal, sur la question cruciale du soutien à l’Ukraine.
« La situation est devenue critique. Les crimes de guerre du boucher du Kremlin infligent chaque jour un atroce supplice à la population civile d’Ukraine », rappelle le sénateur Horizons de l’Allier. « Les Ukrainiens qui ont brillamment contre-attaqué à Kharkiv et Kherson en 2022 sont aujourd’hui en position de faiblesse. Parce que depuis le début le soutien des démocraties peut se résumer par la formule : trop peu, trop tard. Si nous avions livré à temps les chars, les missiles, les batteries anti-aériennes, l’armée russe n’aurait pu reconstituer ses défenses et faire échouer la contre-offensive de 2023. Nous sommes en train de renouveler cette erreur », alerte le président du groupe Les Indépendants (voir la vidéo).
« Le Pen et Mélenchon, les chiens-chiens à leur Poutine en France »
Claude Malhuret souligne que « depuis des mois Zelenski attend les 60 milliards de dollars de Washington bloqués par les trumpistes au Congrès et les 50 milliards d’euros de l’Europe paralysée par ses cinquièmes colonnes : Orban le collabo en Hongrie, Le Pen et Mélenchon, les chiens-chiens à leur Poutine en France et tant d’autres ailleurs ». Et d’ajouter : « Nos tergiversations mettent l’Ukraine en danger de mort, je pèse mes mots. Une défaite serait celle de l’Europe tout entière, un formidable stimulant pour la Chine face à Taïwan, pour le docteur Folamour de Corée du Nord, pour les mollahs iraniens tueurs de femmes au Moyen-Orient ».
Pour Claude Malhuret, « il serait impensable que le prochain Conseil européen du 1er février ne déjoue pas les manœuvres d’Orban le corrompu et ne débloque pas la totalité de l’aide promise à l’Ukraine ». Il demande au premier ministre « l’engagement formel d’y parvenir. Et de soutenir sans restriction le fonds d’investissement européen en défense de 100 milliards proposé par Thierry Breton ».
« La France porte également le soutien de l’Ukraine au niveau européen » assure Gabriel Attal
« Ce qui est en jeu dans ce conflit, c’est la liberté, la démocratie et l’avenir de notre continent », lui a répondu Gabriel Attal, assurant que « nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien ». « Nous ne faiblirons pas, comme l’a rappelé le Président de la République » hier, assure le premier ministre. Il rappelle que « le Président a annoncé hier la livraison de nouveaux missiles » à l’Ukraine, « nous continuons à former des militaires ukrainiens ».
« Notre soutien de long terme à l’Ukraine, civil comme militaire, sera inscrit dans l’accord bilatéral de sécurité que le Président signera avec le Président Zelenski, lors de son déplacement à Kiev, en février », souligne Gabriel Attal, qui assure que « la France porte également le soutien de l’Ukraine au niveau européen », « nous sommes déterminés à obtenir un accord sur la facilité Ukraine au Conseil européen extraordinaire du 1er février ».