Assemblée nationale
Crédit : Assemblée nationale

Présidence de l’Assemblée nationale : mode d’emploi d’une élection particulière

C’est la première séance de la nouvelle Assemblée nationale, qui marque le début d’une session de deux semaines. Les députés élisent ce 18 juillet leur président(e), pour cette 17e législature.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce sera le scrutin le plus scruté depuis le second tour des législatives. Jeudi à partir de 15 heures, les députés vont procéder à l’élection du président de l’Assemblée nationale. Ce scrutin, à bulletin secret, se déroule à la tribune. Chaque député se déplacera jusqu’à l’urne pour y glisser son bulletin.

Lors de la séance inaugurale de la nouvelle législature, l’Assemblée est présidée par son doyen d’âge, José Gonzalez (RN), lequel est assisté des six plus jeunes députés qui occupent les fonctions de secrétaire. Un minimum de deux tours est requis. Pour être élu au premier ou au second tour, il faut recueillir la majorité absolue (la moitié plus une voix) des suffrages exprimés. Dans une situation où aucun bloc ne détient une majorité solide, c’est très probablement au troisième tour que le dénouement aura lieu. Au troisième tour, il suffit d’une majorité relative pour l’emporter, autrement dit recueillir plus de voix que ses adversaires. En cas d’égalité, c’est le candidat le plus âgé qui est élu.

Modalité importante : les candidats peuvent choisir de retirer leur candidature, entre chaque tour, ce qui ajoute une part d’incertitude à l’élection. Dans une Assemblée tripartite, l’élection promet d’être disputée.

Parmi les candidats déclarés à cette heure : Yaël Braun-Pivet, pour le groupe Renaissance. La présidente sortante avait été élue au deuxième tour en 2022 (242 voix sur 462 exprimés), après le retrait de Sébastien Chenu (RN).

Elle ne sera pas la seule dans le camp présidentiel, pour le premier tour. Le groupe Horizons a annoncé la candidature de la députée Naïma Moutchou. « Nous voulons, dans le cadre de ce premier tour, faire entendre notre voix », a expliqué Laurent Marcangeli, le président de groupe.

Le député RN Sébastien Chenu sera candidat, au moins « au premier tour ». Philippe Juvin (LR) est pressenti pour être le candidat du groupe La Droite républicaine, selon LCP. Le député indépendant de centre-droit, Charles de Courson, le député le plus expérimenté de l’Assemblée, veut également tenter sa chance.

Le Nouveau Front populaire a désigné en début de soirée, mercredi, le communiste André Chassaigne.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Présidence de l’Assemblée nationale : mode d’emploi d’une élection particulière
6min

Parlementaire

Commission d’enquête du Sénat sur les agences : « Tous ceux qui annoncent des milliards d’euros d’économies mentent un peu aux Français »

Selon les conclusions de la commission d’enquête du Sénat sur les agences et opérateurs d’Etat, il ne sera pas possible de trouver des milliards d’euros d’économies en supprimant ces structures, sauf à stopper leurs politiques publiques. En poussant les mutualisations, près de 540 millions d’euros peuvent être espérés. Un constat qui démonte le récit fait par la ministre Amélie de Montchalin.

Le

Covid-19 Saint Denis hopital Delafontaine
5min

Parlementaire

Fin de vie : le Sénat se nourrit des expériences étrangères

Après avoir entendu les anciens députés Jean Leonetti et Alain Claeys, auteurs du texte de loi « Claeys – Leonetti » relatif aux droits du patient en fin de vie, les sénateurs de la commission des affaires sociales ont souhaité entendre certaines expériences étrangères où l’euthanasie est autorisée comme en Belgique, au Québec et aux Pays-Bas.

Le

Présidence de l’Assemblée nationale : mode d’emploi d’une élection particulière
5min

Parlementaire

Canicule : « Les gens ne meurent pas de la chaleur, mais de l’action climaticide du gouvernement », accuse la sénatrice Mélanie Vogel

Durant la séance de questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi 2 juillet, l’élue écologiste a accusé le gouvernement de « mener une politique climaticide dictée par l’extrême droite », afin de se maintenir au pouvoir dans un contexte de forte fracturation politique. Alors que la France suffoque depuis plusieurs jours sous une vague de chaleur particulièrement précoce et intense, la ministre Agnès Pannier-Runacher a tenté de faire valoir les adaptations mises en place depuis la canicule de 2003.

Le