Propositions de loi, amendements, commissions d’enquête… Michel Barnier « veut s’appuyer davantage sur le travail parlementaire »

Michel Barnier souhaite améliorer les rapports entre le gouvernement et le Parlement. Lors de son discours de politique générale, ce mardi 1er octobre, le Premier ministre a notamment indiqué vouloir accorder plus de temps aux débats lors du parcours législatif.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre Michel Barnier a appelé mardi, à l’occasion de son discours de politique générale, à la mise en place « d’une nouvelle méthode de travail » entre l’exécutif et le Parlement. Le locataire de Matignon le sait : privé de majorité absolue, son avenir dépend du bon vouloir des députés de la coalition qui s’est formée autour de sa nomination entre le camp présidentiel et Les Républicains. Dans un contexte inédit de forte fracturation politique, il a donc appelé « à l’écoute, au respect et au dialogue » entre le gouvernement et les parlementaires.

« Je demanderai à mon gouvernement de s’appuyer davantage sur le travail parlementaire : propositions de lois, amendements, recommandations des commissions d’enquête, évaluation des politiques publiques. Cela vaut évidemment pour les groupes parlementaires, ici à l’Assemblée nationale et au Sénat, dont des membres font désormais partie du gouvernement », a déclaré Michel Barnier depuis la tribune du Palais Bourbon. Pour rappel : le gouvernement compte 25 parlementaires sur 41 postes, dont 9 sénateurs. Jamais dans l’histoire récente la Chambre haute n’avait fourni autant de ministres en une seule fois.

« Ouvrir une réflexion sans idéologie » sur le scrutin à la proportionnelle

« Je souhaite qu’il y ait moins de textes mais plus de temps pour en débattre », a également indiqué le nouveau locataire de Matignon. Michel Barnier s’est également dit favorable « à un partage de l’ordre du jour plus important ». Actuellement, la répartition des semaines de séance s’effectue au rythme de deux semaines réservées au gouvernement et deux semaines réservées à chacune des deux chambres du Parlement, l’une étant généralement consacrée aux missions de contrôle, l’autre aux propositions de loi, c’est-à-dire aux textes préparés par les parlementaires.

Michel Barnier est également revenu sur le principe d’un scrutin à la proportionnelle pour les législatives, une revendication de longue date de nombreux partis politiques, y compris à l’intérieur du camp présidentiel. Le Premier ministre s’est dit « prêt à ouvrir une réflexion sans idéologie » sur ce sujet, citant en exemple son application au Sénat et dans certaines collectivités.

Partager cet article

Dans la même thématique

Budget 2025 : le Conseil constitutionnel ne censure aucune disposition clé, mais écarte dix articles pour des raisons de forme
2min

Parlementaire

Narcotrafic : le Conseil constitutionnel censure certaines dispositions relatives au renseignement, comme le « dossier coffre »

Saisi par les députés insoumis, écologistes et socialistes, le Conseil constitutionnel a remis sa décision sur la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic. Il a censuré jeudi une poignée d'articles de la loi visant « à sortir la France du piège du narcotrafic », mais a validé, à une réserve près, le régime carcéral d'isolement prévu pour les narcotrafiquants les plus dangereux.

Le

Propositions de loi, amendements, commissions d’enquête… Michel Barnier « veut s’appuyer davantage sur le travail parlementaire »
4min

Parlementaire

Fin de vie : « Si j’étais parlementaire, je ne voterais pas cette loi », déclare Jean Leonetti, auteur du premier texte sur le sujet en 2005

Auditionné par la commission des affaires sociales, l’ancien député Les Républicains, Jean Leonetti s’est dit opposé à la proposition de loi relative au droit à l’aide à mourir, adoptée le 27 mai dernier à l’Assemblée nationale. Il redoute le manque de « garde-fous » et la difficulté de définir le « pronostic vital engagé à court terme ».

Le