En janvier 2024, Radio France et le journal Le Monde avaient publié une enquête révélant que, d’après un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), 30 % des marques d’eau en bouteille avaient commercialisé des eaux dites « minérales » ou de « source » alors que ces dernières étaient traitées de la même manière que l’eau du robinet. Ces eaux étaient impropres à la consommation, mais ont tout de même été vendues.
Un autre scandale visait plus particulièrement Nestlé Waters. En novembre 2023, l’Agence de sécurité sanitaire (ANSES) avait publié une note pointant du doigt la qualité des eaux commercialisées par la marque. Suite à cela, Perrier avait retiré 2 millions de bouteilles de la
vente.
Si le groupe socialiste qualifie ces scandales de « vaste tromperie commerciale », les sénateurs souhaitent éclaircir les raisons de la « défaillance des mécanismes de contrôle public », et de « l’inaction du gouvernement » sur la question.
La mission d’information relative aux politiques publiques en matière de contrôle du traitement des eaux minérales naturelles et de sources, rapportée par la sénatrice écologiste Antoine Guhl, a rendu ses conclusions aujourd’hui. Si les deux instances recoupent les mêmes sujets, les commissions d’enquête ont des pouvoirs d’investigation plus avancés que les missions d’information. Il est notamment obligatoire pour les personnes convoquées de s’y rendre, de la même manière que les rapporteurs d’une commission d’enquête bénéficient de pouvoirs de contrôle sur pièce et sur place.