« Si l’Algérie avait respecté le droit, il n’y aurait pas eu d’attentat à Mulhouse », déclare Bruno Retailleau

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Intérieur est revenu sur les refus de réadmission de la part de l’Algérie lorsqu’il s’agit de ses ressortissants faisant l’objet d’une mesure d’éloignement. « Nous devons être intransigeants sur la sécurité de nos compatriotes ».
Rédaction Public Sénat

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La présidente LR de la commission des lois Muriel Jourda est revenue sur les circonstances de l’attaque au couteau qui a fait un mort à Mulhouse, il y a 15 jours. L’Algérie avait refusé 14 fois de le reprendre sur son territoire, l’assaillant, un Algérien sous OQTF. « C’est un fait divers qui se reproduit si souvent qu’il intente à la sécurité des Français […] M. le ministre que comptez-vous faire pour assurer la sécurité des Français dans ces conditions ».

« A Mulhouse, si l’Algérie avait respecté le droit, nos accords, il n’y aurait pas eu d’attentat islamiste, ni de victime », a répondu Bruno Retailleau. Si le ministre reconnaît qu’on peut avoir des « nuances » sur les relations entre la France et l’Algérie, il y a un point sur lequel on peut se retrouver et sur lequel nous devons être intransigeants, c’est la sécurité de nos compatriotes. Je suis ministre de l’Intérieur, ma priorité, c’est la sécurité ».

Il rappelle que les Algériens retenus dans les centres de rétention administrative ne peuvent y rester que 90 jours et faute de laissez-passer consulaires délivrés par l’Algérie, ils resteront sur le territoire français.

Et alors qu’un débat vient de se tenir au Sénat sur l’accord migratoire franco-algérien de 1968, un accord que la droite sénatoriale appelle à dénoncer, le ministre rappelle sa position : « Nous ne devons pas écarter la discussion sur les accords de 68 parce qu’il procure des avantages qui aujourd’hui ne sont plus justifiés ». Rappelons ici que dans un entretien au Figaro publié ce 3 mars, Emmanuel Macron a réaffirmé qu’il était de la compétence du chef de l’Etat de renégocier l’accord de 1968 et estimant qu’une rupture unilatérale de l’accord par la France n’aurait « pas de sens ».

Bruno Retailleau a eu aussi un mot pour Boualem Sansal, écrivain franco-algérien incarcéré depuis mi-novembre en Algérie. « Que lui reproche-t-on ? D’avoir un avocat français juif ? C’est ce que lui ont dit ses geôliers. D’être amoureux de la langue française. On veut le faire taire et bien nous, nous ne nous tairons pas ».

 

 

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