Soumission chimique : les écologistes jugent « inadmissible » l’hypothèse d’un retour de Joël Guerriau au Sénat
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Depuis plusieurs jours, l’hypothèse d’un retour du sénateur Joël Guerriau à la chambre haute se fait de plus en plus entendre. Selon les informations de Ouest France, l’élu de Loire-Atlantique est « très déterminé et très clair sur ses envies de revenir au Sénat » et doit s’entretenir avec Gérard Larcher avant la reprise des travaux parlementaires, prévue le 1er octobre.
L’hypothèse fait bondir le groupe écologiste du Sénat, qui demande, dans une lettre au président de la chambre haute, « la saisine du Comité de déontologie parlementaire du Sénat, afin d’examiner la possibilité d’une sanction disciplinaire à l’encontre du sénateur Guerriau ».
Des inquiétudes pour la « sécurité des élues » et du « personnel politique »
Pour rappel, l’élu est mis en retrait de ses fonctions depuis le mois de novembre dernier, accusé d’avoir drogué à son insu la députée Sandrine Josso, afin d’abuser d’elle. Il est actuellement mis en examen. L’enquête est en cours, il demeure cependant présumé innocent.
Vent debout contre son possible retour « inadmissible », les sénateurs écologistes disent également s’inquiéter pour la « sécurité des élues » et du « personnel politique » : « Tolérer la présence du sénateur Guerriau dans l’enceinte du Sénat serait un terrible coup porté à Madame la députée Josso ainsi qu’à toutes les victimes de soumission chimique et d’agression sexuelle. »
« Dans le contexte de l’affaire Mazan et de la prise de conscience du fléau de la soumission chimique, [son retour] ternirait à jamais l’image de notre institution », fustige également le président du groupe écologiste Guillaume Gontard. Une position partagée par sa collègue socialiste Laurence Rossignol, qui affirme dans un tweet que de nombreux sénateurs refuseront « de siéger avec un élu soupçonné d’avoir drogué une collègue ».
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