1er mai : « Il y a besoin de manifestations de masse pour rappeler les exigences sociales », martèle Philippe Martinez
Invité de notre matinale, Philippe Martinez est revenu sur le défilé du 1er mai de dimanche prochain. L’occasion pour le secrétaire général de la CGT d’évoquer les revendications des organisations syndicales, comme l’augmentation automatique des minima de branches.

1er mai : « Il y a besoin de manifestations de masse pour rappeler les exigences sociales », martèle Philippe Martinez

Invité de notre matinale, Philippe Martinez est revenu sur le défilé du 1er mai de dimanche prochain. L’occasion pour le secrétaire général de la CGT d’évoquer les revendications des organisations syndicales, comme l’augmentation automatique des minima de branches.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que le traditionnel défilé syndical du 1er mai aura lieu dimanche prochain, Philippe Martinez veut en faire une « occasion exceptionnelle. » Le secrétaire général de la CGT entend en effet profiter du défilé de dimanche, « une semaine après l’élection », pour rappeler « les exigences sociales » à Emmanuel Macron. « Il y a besoin de manifestations de masse pour rappeler qu’il faut que les discours de campagne se transforment en actes », a martelé Philippe Martinez. La CGT veut mettre la pression sur le Président de la République tout juste reconduit : « Les Français n’ont pas, pour une part importante, adhéré au projet du Président de la République. Qu’on ne nous refasse pas le coup de 2017, il faut faire preuve d’humilité. Je ne sais pas combien de fois Emmanuel Macron nous a fait le coup de la méthode renouvelée. C’est une rengaine que l’on connaît. »

Automaticité de l’augmentation des minima de branche

Pour ce faire, Philippe Martinez mise sur cette « fête internationale de la lutte des travailleurs et des travailleuses », où Solidaires, FSU et l’Unsa seront présents, « ce qui n’est pas habituel » se félicite le secrétaire général de la CGT, tout comme la plupart des sections de Force ouvrière (FO). « Il y aura aussi des associations et des ONG environnementales », précise Philippe Martinez. En revanche, il semble plus mesuré sur la participation des partis politiques, surtout en période de « troisième tour » de l’élection présidentielle, c’est-à-dire en pleine campagne législative : « Ce n’est pas le défilé des partis politiques. Ils seront présents à l’arrière du cortège, comme tous les ans. » La question de la politisation des Premiers mai, qui tombent tous les 5 ans en pleine échéance présidentielle, reste nuancée, puisque de l’aveu de Philippe Martinez lui-même, le but est « que la pâte ne retombe pas. »

« Il y a déjà des mouvements sociaux, la mobilisation est déjà là, il faut l’amplifier, la généraliser et le 1er mai est une bonne occasion de tout de suite dire qu’il faut des actes », explique le secrétaire général de la CGT. En termes d’acte, « la question des salaires est incontournable », pour Philippe Martinez, et notamment « l’automaticité » de l’augmentation des minima de branches par rapport au SMIC : « Avec cette augmentation du SMIC au 1er mai, toutes les conventions collectives de la branche restauration vont par exemple faire passer les minima de branche en dessous du SMIC. Il faut une loi qui fasse que tous les minima de branche suivent automatiquement, sinon certains vont attendre des mois que les négociations finissent pour voir les minima de branche évoluer. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

1er mai : « Il y a besoin de manifestations de masse pour rappeler les exigences sociales », martèle Philippe Martinez
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le