L’élu du Loir-et-Cher condamne comme un « républicain normalement constitué » les violences et les destructions faites en marge du défilé du 1er mai, perturbé par des heurts entre la police et un millier d’individus cagoulés. Il rappelle que cela ne peut être un « mode d’action » acceptable.
« C’est un mode d’action qui se développe dans beaucoup de manifestations de la part d’un certain nombre de gens qui sont d’ailleurs généralement extérieurs aux manifestations, qui sont même parfois extérieurs aux frontières nationales, et on sent bien qu’il y a de plus en plus d’expression au travers de cette violence là » commente-t-il. Et il ajoute : « On le voit dans beaucoup de manifestations comme Notre-Dame-des-Landes, où le sens de la manifestation (…) est complètement annihilée par les comportements d’un certain nombre de groupuscules ».
La CGT critique l’intervention des forces de l’ordre et estime qu’elles auraient pu intervenir plus tôt et que ce retard a servi à casser le mouvement social. Le centriste n’est pas d’accord : « Moi je pense que c’est plus compliqué que ça. Je ne crois pas qu’il y ait de manœuvres et de volonté pour entacher le mouvement social (…) Mais quand vous avez des gens qui sont à l’intérieur de la foule, vous chargez indistinctement, et donc vous portez le risque de blesser des gens qui sont là de façon pacifique, c’est très difficile le maintien de l’ordre avec des gens qui sont déterminés » .
Le gouvernement a-t-il bien géré la situation ? « On sort avec des dégâts matériels (…) et en même temps avec assez peu de dégâts humains » estime Marc Fesneau, qui rend hommage aux forces de l’ordre, qui, selon lui, ont agi avec « professionnalisme et retenue ». « Imaginez s’il y avait eu un blessé grave parmi les manifestants, même parmi ces gens-là, on aurait dit que ça n’avait pas été proportionné ».
Comment gérer ces casseurs ? « Il faut en amont essayer de les réguler, (…) et quand on peut les attraper, il faut procéder à des condamnations fermes, parce qu’ils mettent en danger la vie d’autrui, la dégradation des bien publics, et les forces de l’ordre » conclut-il.