À l’occasion de la Fête du travail, plusieurs cortèges s’élanceront à Paris et dans les plus grandes villes de France. A Marseille, Lyon, Toulouse, Lille ou Nantes les cortèges s’élanceront à 10 h 30 tandis que les manifestations commenceront dès 10 heures à Bordeaux, Strasbourg et Nice.
Dans la capitale, l’intersyndicale se réunira sur la Place d’Italie à 14 h 00 et rejoindra la place de la Nation. La CGT, Solidaires et FSU participeront au rassemblement ainsi que plusieurs organisations de jeunesse, notamment l’Unef, la Fage, l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne.
Les syndicats en ordre dispersé
Les différentes organisations appellent à lutter contre l’extrême-droite, pour la paix, la liberté et la justice sociale. Parmi les revendications, l’intersyndicale devrait aussi s’opposer à la proposition de loi sénatoriale visant à permettre aux boulangers et aux fleuristes de travailler le 1er mai. Les retraites devraient également être au cœur des revendications alors que les syndicats ont du mal à digérer le déroulement des négociations sur l’aménagement de la réforme des retraites de 2023.
La CFDT ne participera pas au cortège principal contrairement au 1er mai 2023 où l’ensemble des organisations syndicales avaient défilé ensemble contre la réforme des retraites. La CFDT organise, avec l’Unsa, une table ronde entre 10 heures et 13 heures à Paris et évoque un désaccord sur les revendications pour expliquer son absence des manifestations de jeudi.
Dans un contexte social tendu, les autorités attendent entre 100 000 et 150 000 manifestants dans toute la France et entre 15 000 et 30 000 à Paris. L’année dernière, 121 000 personnes avaient pris part aux manifestations. « Aucun débordement ne sera toléré » a prévenu Bruno Retailleau, ce mercredi sur Europe 1 alors que les manifestations du 1er mai font souvent l’objet de tensions entre policiers et manifestants.
Plusieurs élus de gauche à Dunkerque en soutien aux salariés
Les différents partis de gauche devraient également se joindre aux différents cortèges à travers la France. En particulier à Dunkerque où plusieurs figures du Nouveau Front populaire se joindront aux ouvriers d’ArcelorMittal. Olivier Faure, Marine Tondelier, François Ruffin et plusieurs élus de La France insoumise participeront à la manifestation contre la suppression de plus de 600 postes par le groupe sidérurgique.
Le RN à distance des défilés
Loin des défilés, le Rassemblement national se réunit à 14 h 30 à l’Arena de Narbonne en présence de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Depuis 2023, le RN a fait le choix de délaisser les hommages à Jeanne d’Arc à l’occasion du 1er mai et de rompre avec cette habitude initiée par Jean-Marie Le Pen en 1988. Une façon pour le parti de préparer les élections municipales de 2026 dans un territoire clé pour le Rassemblement national.