L'un des hauts gradés de la préfecture de police n'avait "pas évoqué" avec sa hiérarchie la présence d'Alexandre Benalla, alors collaborateur de l'Elysée, comme observateur aux côtés des policiers le 1er mai à Paris, selon un rapport de la "police des polices" rendu public vendredi.
"Il apparaît certain" que le chef d'état major adjoint de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), Laurent Simonin, "n'a pas évoqué avec son directeur la présence de M. Benalla sur le dispositif", estime l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). M. Benalla avait été filmé en train de frapper et malmener des manifestants, des vidéos à l'origine d'une tempête politique.
Prudente, l'IGPN rappelle que "des évolutions sont possibles dans le cadre de l'enquête" judiciaire en cours.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait saisi le 19 juillet la "police des polices" pour se pencher sur les règles encadrant la présence d'"observateurs" aux côtés des forces de l'ordre et éclaircir les conditions de la présence d'Alexandre Benalla et de son comparse Vincent Crase, employé de LREM, sur le dispositif de maintien de l'ordre, le 1er mai place de la Contrescarpe.
"Sans solliciter d'autres garanties, convaincu de la véracité des dires de son interlocuteur (M. Benalla) et sans évoquer plus avant sa présence en tant qu'observateur sur le service d'ordre avec ses supérieurs hiérarchiques", M. Simonin "lui a donné rendez-vous le 1er mai, en début d'après-midi, à la préfecture de police", a relevé le rapport de la "police des polices", qui évoque la proximité entre M. Benalla et des policiers en charge de l'ordre public dans la capitale.
Laurent Simonin et deux autres hauts gradés de la préfecture de police de Paris ont été mis en examen, soupçonnés d'avoir transmis à M. Benalla des images de vidéosurveillance de l'incident du 1er mai.
L'IGPN met également en avant l'embarras du major Philippe Mizerski, policier "référent" chargé d'encadrer M. Benalla ce jour-là, face à l'attitude de celui qui, comme collaborateur de l'Elysée, était considéré comme un "personnage de première importance" lors de la manifestation.
Galaxie des personnes présumées impliquées dans l'affaire Benalla, du nom de l'ex-collaborateur de l'Elysée qui a frappé un manifestant lors du 1er mai
AFP
"Le positionnement hiérarchique insuffisant du fonctionnaire référent illustre la nécessité de formaliser dans une note cadre les grands principes qui doivent présider à l'accueil d’observateurs dans les services et leur présence lors d’interventions", estime l'IGPN.
Dans la foulée de la publication du rapport, Gérard Collomb a annoncé "la signature systématique d'une convention accompagnée d'une charte rappelant les obligations de l'observateur ainsi que le port d'un signe distinctif permettant de l'identifier sans ambigüité", selon un communiqué.
Le 1er mai, M. Benalla portait notamment un brassard "police".
Outre les enquêtes judiciaire et administrative, deux enquêtes parlementaires ont été ouvertes pour faire la lumière sur l'affaire Benalla.
Après les annonces d’Eric Lombard et de Sébastien Lecornu pour soutenir le financement de l’industrie de la défense, les sénateurs saluent une prise de conscience nécessaire. Les élus estiment que ce soutien en fonds propres et les facilités d’accès au crédit permettront de sécuriser la chaîne d’approvisionnement.
Après une pétition au succès fulgurant, déposée sur son site, la chambre haute ouvre une mission flash sur la question de la réforme des franchises de TVA pour les petites entreprises. L’abaissement de plusieurs seuils dans la loi de finances, aujourd’hui suspendu, avait provoqué la colère des autoentrepreneurs.
A un an des municipales, Renaissance se lance déjà dans la bataille. Le parti de Gabriel Attal vient de désigner ses 20 premiers chefs de file, dont Thomas Cazenave à Bordeaux, ou Violette Spillebout à Lille. Pour Lyon, l’ex-premier ministre a rencontré l’ancien patron de l’OL, Jean-Michel Aulas. S’il affiche quelques « ambitions », Gabriel Attal aborde l’élection avec « humilité ».
Invité de la matinale de Public Sénat, Laurent Marcangeli est revenu sur la cacophonie gouvernementale autour du port du voile dans le sport et appelle chacun « à ne pas trop se disperser », et à ne pas mettre de démission dans la balance, tout en refusant de commenter la « communication » de son « ami » Gérald Darmanin.