2017: Fillon dévoile un organigramme de « rassemblement »

2017: Fillon dévoile un organigramme de « rassemblement »

Patrick Stéfanini, directeur de la campagne de François Fillon (LR), a présenté jeudi à la presse l'organigramme de campagne du...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Patrick Stéfanini, directeur de la campagne de François Fillon (LR), a présenté jeudi à la presse l'organigramme de campagne du candidat de la droite pour 2017, une équipe dite de "rassemblement", où les sarkozystes sont toutefois peu représentés.

Cet organigramme qui répond au "double objectif de rassemblement et d'efficacité", selon M. Stéfanini, sera complété début janvier avec la nomination de responsables thématiques.

Les postes clés sont répartis entre fillonistes, juppéistes et lemairistes. Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, et le président des députés UDI, Philippe Vigier, sont également dans l'organigramme, le premier étant chargé des relations avec les partis, en binôme avec Bernard Accoyer, secrétaire général du parti Les Républicains, le second étant intégré dans l'équipe des porte-parole.

Bruno Le Maire, ex-candidat à la primaire, rallié à M. Fillon pour le second tour qui opposait l'ancien Premier ministre à Alain Juppé, devient représentant pour les affaires européennes et internationales.

La coordination et la stratégie de la campagne sont placées sous la responsabilité de Bruno Retailleau, président (filloniste) des sénateurs LR. Un autre filloniste, le député Jérôme Chartier, devient conseiller spécial.

Sébastien Lecornu, proche de M. Le Maire, seconde désormais M. Stéfanini au poste de directeur adjoint. La direction de la campagne est complétée par le juppéiste Vincent Le Roux, au poste de conseiller.

Un autre juppéiste, Gilles Boyer, qui a été le directeur de la campagne du maire de Bordeaux, devient trésorier.

Thierry Solère, qui a présidé la Commission d'organisation de la primaire et qui est également proche de M. Le Maire, devient porte-parole. Il y a quatre autres porte-parole, outre MM. Vigier et Solère: le juppéiste Benoist Apparu, les fillonistes Isabelle Le Callennec, David Lisnard et Florence Portelli.

"Les sarkozystes sont sous-représentés. Ils n'ont aucun poste clé", a regretté auprès de l'AFP un élu qui a soutenu la campagne de Nicolas Sarkozy.

Quelques soutiens de l'ex-chef de l’État ont intégré l'équipe des conseillers politiques (François Baroin, Laurent Wauquiez, Eric Woerth), celle du projet (M. Woerth à nouveau), celle des faits, chiffres et arguments (Eric Ciotti, Gérald Darmanin) ou du pôle société civile (Maud Fontenoy). Virginie Calmels, première adjointe de M. Juppé à Bordeaux, fait également partie du pôle société civile.

Deux représentants de Sens commun (Christophe Billan et Madeleine de Jessey), mouvement opposé au mariage homosexuel, qui a soutenu la candidature de M. Fillon, font également partie de l'organigramme, le premier dans l'équipe animation/mobilisation, la seconde dans le pôle société civile.

Est également créé un conseil stratégique de quarante-cinq membres, dont les ex-candidats à la primaire Nathalie Kosciusko-Morizet ou Jean-François Copé, les sarkozystes Christian Jacob ou Frédéric Péchenard, les juppéistes Jean-Pierre Raffarin, Hervé Gaymard ou encore Valérie Pécresse. NKM, Mme Pécresse et M. Gaymard sont également dans l'équipe des conseillers politiques, avec MM. Copé, Baroin, Lagarde... Gérard Longuet, Jean-Frédéric Poisson ou Hervé Mariton en font également partie.

L'équipe de communication/presse complète ce premier tableau, avec Caroline Morard, Anne Méaux et Myriam Levy.

"On prend les mêmes et on recommence", ont pareillement réagi Marion Maréchal-Le Pen (FN), dans un tweet, et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), dans un communiqué. "Fillon plus écolo qu'on ne le croyait, il fait déjà dans le recyclage", a ironisé sur Twitter Florian Philippot (FN).

Dans la même thématique

Rally For Palestinian Prisoners SWITZERLAND.
4min

Politique

Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat

Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.

Le

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le