Le candidat à la primaire du PS et de ses alliés Arnaud Montebourg a mis en garde vendredi à Marseille contre l'austérité et les promesses non tenues, estimant que la période actuelle était "la dernière station-service avant le désert lepeniste".
Lors d'un "stand up", dernière prise de parole publique sur le Vieux-Port de la cité phocéenne, il a fustigé les promesses non tenues selon lui de François Hollande concernant l'Europe et l'austérité, estimant qu'elle pourrait conduire à l'élection de Marine Le Pen.
Appelant à la "construction dans l'Union européenne d'un rapport de force réformateur face au bloc conservateur", l'ancien ministre de l'Economie a souhaité que "la France prenne le leadership des réformateurs en Europe".
Le candidat à la primaire du PS, Arnaud Montebourg à Marseille, le 20 janvier 2017
AFP
"Ce que devait faire François Hollande: il avait dit au discours du Bourget, +j'irai renégocier+ Rien du tout ! Il a rien fait !" a-t-il lancé à la quelque dizaine de personnes attroupées autour de lui.
"Maintenant, de toute façon, c'est la dernière station avant le désert lepeniste. C'est donc maintenant que nous devons le faire", a-t-il jugé.
Il a fustigé la présidente du FN qui "va chercher ses financements en Russie. En plus elle va faire le pied de grue à la Trump Tower pour aller quémander de l'argent au nationaliste échevelé qu'est M. Trump."
Brossant une nouvelle fois à grands traits son programme, il s'est présenté comme "le candidat de la feuille de paie" qui "défend une vision de la société qui est d'abord celle du travail" --sans toutefois cibler nommément Benoît Hamon-- et du "Made in France".
"Nous pouvons maintenant imaginer une gauche qui se transforme, qui tourne la page du quinquennat, se dédie à la population (...) et qui est capable de se rassembler", a-t-il conclu, appelant à une "alliance avec Jean-Luc Mélenchon, avec (le candidat écologiste) Yannick Jadot afin de construire les moyens d'une victoire".
La campagne de la primaire du Parti socialiste et de ses alliés, dont le premier tour a lieu dimanche, se termine vendredi soir à minuit.
Les responsables du bloc central, dont Gabriel Attal et François Bayrou, réunis à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, préparent l’après Barnier. « Le bloc central se serre les coudes et essaie de s’élargir », résume un participant. Alors que le PS montre une ouverture, l’ex-majorité présidentielle reste prudente, au point de craindre « une fausse main tendue » des socialistes.
Depuis Montevideo, en Uruguay, la présidente de la Commission européenne a annoncé un accord avec les pays sud-américains sur le traité de libre-échange très décrié en France. Une minorité de blocage semble possible pour qu’il ne rentre pas en vigueur.
Alors que les tractations pour rechercher l’équilibre du futur gouvernement sont parties pour durer, les prémices d’une division sur l’opportunité de gouverner avec la gauche, apparaissent au sein de LR. Les dirigeants sont reçus à l’Elysée ce vendredi à 20 heures. On vous dévoile les trois priorités sur lesquelles vont insister les ténors du parti.
Ce vendredi, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet ont rencontré une délégation du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Au cours de cette réunion, un calendrier de travail a été élaboré, établissant « un premier cycle de discussion entre forces politiques locales », et une réunion « associant l’Etat à compter de la mi-janvier 2025 ».