2022 : Gérard Larcher « rencontre les candidats potentiels » de la droite et du centre
Gérard Larcher travaille « avec Christian Jacob » pour trouver un candidat ou une candidate à droite pour la présidentielle et rencontre les prétendants. Une manière de se placer au centre du jeu. Le départage, qu’il avait proposé, « est une formule de notaire. Et c’est un notaire qui me l’avait soufflée. Comme dans les héritages, vous savez… », glisse le président LR du Sénat.

2022 : Gérard Larcher « rencontre les candidats potentiels » de la droite et du centre

Gérard Larcher travaille « avec Christian Jacob » pour trouver un candidat ou une candidate à droite pour la présidentielle et rencontre les prétendants. Une manière de se placer au centre du jeu. Le départage, qu’il avait proposé, « est une formule de notaire. Et c’est un notaire qui me l’avait soufflée. Comme dans les héritages, vous savez… », glisse le président LR du Sénat.
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Depuis le plateau du Sénat, il n’est pas seulement en haut. Il est aussi au centre. De la droite. Depuis plusieurs années, Gérard Larcher a su occuper une place de choix au sein de la famille de la droite et du centre. Sa position institutionnelle de président du Sénat et son expérience politique lui confèrent ce rôle à part.

La question de la désignation du candidat de la droite pour la présidentielle de 2022 est sensible, on le sait. Xavier Bertrand se verrait bien propulsé vers l’Elysée en cas de réélection à la tête de la région des Hauts-de-France. Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, affiche aussi ses ambitions et demande une forme de primaire. Faute d’accord, en décembre dernier, le bureau politique des LR a décidé de couper la poire en deux : une formule de départage aura lieu… si aucun candidat naturel ne s’impose après les régionales.

Rôle de barycentre

D’ici là, Gérard Larcher continue à se placer au centre du jeu. Et de recevoir. « J’ai dit la nécessité qu’il y avait à avoir, dans l’espace politique entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, une proposition pour l’élection majeure qu’est l’élection présidentielle. C’est une responsabilité. C’est ce à quoi je travaille avec d’autres responsables. C’est une mission que nous partageons avec Christian Jacob et moi-même » a-t-il expliqué ce jeudi, lors de sa conférence de presse avec l’Association de la presse parlementaire (voir les temps forts).

« Je suis en train de rencontrer les candidats potentiels mais aussi des personnalités, pas simplement de la famille des Républicains, mais aussi des familles centristes ou des personnalités qui ont marqué la vie publique dans notre pays », annonce Gérard Larcher, sans donner de noms. Les candidats ont bien compris le rôle de barycentre que le sénateur des Yvelines souhaite jouer. Son aval ou son appui serait forcément un atout dans la course. De quoi paraître aussi, en quelque sorte, comme le faiseur de roi à droite.

« L’enjeu est tel, que ce n’est pas simple »

Il rappelle au passage que les LR ont « décidé que si un candidat naturel n’émergeait pas après les régionales, il faudrait qu’on trouve la formule pour départager et choisir un candidat ou une candidature. C’est une formule de notaire. C’est moi qui l’aie amenée et c’est un notaire qui me l’avait soufflée. Comme dans les héritages, vous savez… » Attention tout de même. Les héritages ne se passent pas toujours bien. Parfois, les familles se déchirent.

Mais pour Gérard Larcher, « c’est quelque chose qui doit se faire sereinement, tranquillement. En ayant écouté les uns et les autres. Je sais bien que l’enjeu est tel que ce n’est pas simple. Mais j’appliquerai ma formule préférée de mes vœux de 2015 : calme, en avant et droit ».

Du fait de cette position au-dessus de la mêlée, le président du Sénat ne dit pas en revanche quelle droite a aujourd’hui sa préférence. Celle de Xavier Bertrand, de Valérie Pécresse ou de Bruno Retailleau ? A moins que ce soit celle de Gérard Larcher ? Dans un portrait du Canard enchaîné, la semaine dernière, un « ponte du Sénat » évoque le deuxième personnage de l’Etat comme « le vieux sage qui réconciliera tout le monde… sous sa bannière ». Au moment de la crise des gilets jaunes, on lui avait déjà prêté quelques intentions. L’histoire ne dit pas (encore) si la sagesse sénatoriale de Gérard Larcher le poussera à être ce « sage », qui mettra tout le monde d’accord à la fin.

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