49-3 : Nicolas Bay dénonce une « brutalité démocratique »
Édouard Philippe a annoncé samedi 29 février le recours au 49-3 sur le texte des retraites, ce qui permet au gouvernement de faire adopter le texte sans discussion.

49-3 : Nicolas Bay dénonce une « brutalité démocratique »

Édouard Philippe a annoncé samedi 29 février le recours au 49-3 sur le texte des retraites, ce qui permet au gouvernement de faire adopter le texte sans discussion.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Une décision qui a fait un effet fracassant. Alors que la réforme des retraites patinait à l’Assemblée avec plus de 40 000 amendements déposés par l’opposition, le gouvernement a décidé d’avoir recours à l’article 49 alinéa 3, un outil constitutionnel qui permet de faire passer un texte sans vote. Ce choix a entraîné la suspension immédiate des discussions en cours sur le projet de loi, avant une possible séance mardi.

« Ce gouvernement a une fâcheuse tendance à la brutalité démocratique et au refus du débat » analyse Nicolas Bay, député européen du Rassemblement National. « D’abord un refus du débat avec les Français – puisqu’il ne veut pas de référendum - et maintenant un refus du débat parlementaire ».

Et si les milliers d’amendements déposés par l’opposition n’ont pas permis un vrai débat, l’élu du RN pointe directement la responsabilité de l’exécutif. « L'utilisation du 49-3 c'est une manière d'éviter que des fissures apparaissent au sein même de la majorité. Ça révèle une grande fragilité » déclare-t-il.

De son côté, le président du Sénat Gérard Larcher a écrit une lettre au Président de la République pour lui demander le report de l’examen du texte, un report qui coïnciderait avec les conclusions de la conférence de financement, censée trouver un moyen d’équilibrer le système des retraites. « Ça fait partie des procédures parlementaires. La droite au Sénat s'arc-boute sur la question du financement en réalité parce qu'ils ne sont pas opposés à la réforme d'Emmanuel Macron. Le nouveau monde c'est la synthèse du vieux monde » analyse Nicolas Bay.

Pour lui, le coup de force du gouvernement sur cette réforme des retraites consiste à assouvir un double objectif : augmenter la durée des cotisations et diminuer les pensions. « On va assister à un appauvrissement de la France, de nos aînés. C'est une régression sociale absolument majeure ».

Partager cet article

Dans la même thématique

49-3 : Nicolas Bay dénonce une « brutalité démocratique »
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

49-3 : Nicolas Bay dénonce une « brutalité démocratique »
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le