Grève à la SNCF autour des primes JO : « La façon de faire des syndicats n’est pas responsable », regrette le ministre des Transports

Au lendemain d’une journée de grève à la SNCF en Ile-de-France concernant sur les primes allouées aux agents qui seront mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques, Patrice Vergriete, le ministre des Transports a réaffirmé son opposition à ce qu’il nomme une « grève préventive ».
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La SNCF a enregistré mardi un mouvement de grève destiné à peser sur les négociations des syndicats avec la direction sur le sujet des primes des cheminots pendant la compétition.

La CGT-Cheminots a dénoncé dans un communiqué la lenteur de la direction pour finaliser son offre, alors que « les entreprises impactées directement ou indirectement par les JO ont déjà pris des mesures, soit unilatérales, soit négociées, depuis plusieurs semaines ».

« Le motif est légitime. Les agents SNCF vont être mis à contribution pendant les JO. C’est légitime d’imaginer une contrepartie mais la façon de faire des syndicats n’est pas responsable. Ce qu’on a connu hier en Ile -de-France, c’est une guerre préventive », a dénoncé le ministre des Transports, Patrice Vergriete à la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. « Quand on est dans une entreprise de Transports, on doit faire grève quand toutes les discussions sont terminées […] Mais là on a connu une grève préventive avant même de discuter et ça, ce n’est pas respectueux pour le dialogue social », a-t-il ajouté.

Le ministre rappelle que le gouvernement « n’est pas en train d’acheter la paix sociale ». « Ce n’est pas l’argent de l’Etat qui va financer ces primes. La SNCF aujourd’hui n’est plus du tout alimentée par le contribuable donc elle devra les financer comme elle devra financer son accord sur les fins de carrières des métiers pénibles ».

 

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le