Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Alexandre Poussart et Tâm Tran Huy
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« C’est juste une technique comptable. » Brune Poirson, la secrétaire d’Etat au ministre de la Transition écologique et solidaire, a minimisé, mardi soir au micro de Public Sénat, la décision du gouvernement de transférer 577 millions d’euros de recettes de la taxe écologique sur les carburants pour les réaffecter au budget général en 2018.
« En 2018, environ 600 millions d’euros de crédits affectés à la transition énergétique n’ont pas été utilisés », a expliqué Brune Poirson. Ces recettes de la taxe sur les carburants ont finalement été affectées au budget général 2018, pour financer par exemple « l’école, les armées et les intérêts de la dette », comme l’a expliqué, hier aux sénateurs, Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics (lire notre article). Brune Poirson précise qu’en 2019, « en parallèle, 600 millions d’euros supplémentaires seront affectés au compte de la Transition énergétique ».
Le secrétaire d’Etat trouve déplorable « que l’opposition utilise cela à des fins politiques pour faire peur à nos concitoyens et en faisant dire aux chiffres l’inverse de ce qu’ils veulent dire ».
Dans le débat sur le budget rectificatif 2018, les sénateurs de droite comme de gauche ont estimé que ces crédits non utilisés pouvaient être orientés vers le budget de l’écologie et non vers le budget général (lire notre article). D’autant selon que le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat Albéric de Montgolfier, le gouvernement connaissait cet excédent de près de 600 millions d’euros du compte de la Transition énergétique depuis le mois de juillet dernier.
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