Distancé dans les sondages, le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a promis mardi au cours d'un meeting à Villeurbanne (Rhône) de se "fâcher" et de "dire la vérité des prix" sur le programme de ses adversaires, au cours des 12 derniers jours de campagne.
"Moi pendant douze jours (..) je me fâcherai et je continuerai à me fâcher", a dit M. Hamon, se disant "fatigué" des "récits" sur la présidentielle qui oublient de dire "ce qui va se passer demain" si l'un ou l'autre des ses adversaires est élu.
Au cours d'un meeting qui a réuni 4.500 personnes à l'Astroballe de Villeurbanne, selon les organisateurs, M. Hamon a ciblé Marine Le Pen, François Fillon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon mais aussi, longuement, le président du Medef Pierre Gattaz qui l'avait attaqué dans une interview dimanche et a enfoncé le cou mardi.
Même s'il ne pense pas que Mme Le Pen puisse être élue, M. Hamon a mis en garde ses électeurs: "Si vous installez Marine Le Pen au pouvoir, sachez que vous prenez le risque de ne jamais retrouver un jour le pouvoir (..) si vous aimez vos enfants, vous ne pouvez pas voter Marine Le Pen !", a-t-il lancé devant la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, et la secrétaire d'Etat à la Ville Hélène Geoffroy.
"La vérité des prix", s'agissant de François Fillon, ce sera un "immense plan social" de 500.000 fonctionnaires, et avec le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans, "un million de chômeurs de plus", a-t-il prévenu.
Benoît Hamon au cours d'un meeting à Villeurbanne, le 11 avril 2017
AFP
S'il a invité ses soutiens à ne pas siffler Jean-Luc Mélenchon, M. Hamon a une nouvelle fois pointé ce qui le sépare du candidat de La France insoumise, notamment sur le plan européen: "Je veux dire à M. Mélenchon qu'il n'y aura pas de transition écologique crédible si elle ne se fait pas au niveau européen".
- +Décrépitude+ -
Quant à Emmanuel Macron, il a de nouveau estimé que si la leçon tirée de l'épisode de la loi El Khomri , "c’est de réformer le code du travail par ordonnance, c’est qu'il n’a rien compris".
Durement critiqué par M. Gattaz, qui s'est dit "inquiet" mardi des "apprentis sorciers de l'économie", que sont, à ses yeux, M. Mélenchon, Mme Le Pen et M. Hamon, ce dernier lui a répondu dans une longue diatribe.
Le président du Medef Pierre Gattaz à Paris, le 15 novembre 2016
AFP
"Où en sommes-nous arrivés ? Dans quel état de décrépitude intellectuelle et morale, pour comparer le projet de ceux qui sont héritiers des grandes conquêtes et démocratiques de ce siècle" à celui du FN, a-t-il protesté, en jugeant le comportement de M. Gattaz "indigne" des chefs d'entreprise français.
M. Hamon, qui a décidé de mettre le focus mardi et mercredi sur le thème de la banlieue, a de nouveau rendu hommage aux initiateurs de la Marche des Beurs, et pointé les "défaillances" des politiques publiques en banlieue.
"Ne croyez pas ceux qui vendent l'égalité des chances, croyez à l'égalité réelle", a-t-il lancé, se distinguant sans le nommer de M. Macron dont le slogan est "La France doit être une chance pour tous".
Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.
La présidente des députés RN attend de voir comment se construit le futur budget avant de se positionner vis-à-vis du prochain gouvernement de François Bayrou. Assurant de pas avoir pris d’engagement, elle « ne renonce pas » à l’outil de la motion de censure.
Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.
Le
Le direct
Présentation des conclusions des états généraux de l'information
Présentation des conclusions des états généraux de l'information