A Amiens, Ruffin met en scène l’union « vert et rouge » dans un meeting avec Piolle
Chantre d'un "front populaire écologique", François Ruffin a appelé la gauche à "se rassembler" en vue des municipales et de la présidentielle,...
Par Baptiste BECQUART
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Chantre d'un "front populaire écologique", François Ruffin a appelé la gauche à "se rassembler" en vue des municipales et de la présidentielle, samedi dans un meeting à Amiens avec le maire EELV de Grenoble Eric Piolle, figure d'une alliance entre "verts" et "rouges".
Les municipales de mars 2020 s'avancent et le député France insoumise de la Somme aimerait reproduire le scénario de la législative de 2017, lorsqu'il a été élu avec le soutien d'un large arc de gauche, d'EELV à LFI en passant par le PCF.
Il a d'ailleurs renoué samedi avec les méthodes qui ont fait son succès: plus qu'un meeting, un rassemblement festif, avec partie de foot, goûter et concert.
Cette fois-ci, François Ruffin ne se présente pas mais il a bien l'intention de profiter de sa notoriété accumulée depuis deux ans pour faire gagner son camp dans la cité picarde et donner l'exemple de l'alliance "vert et rouge" qu'il prône.
Eric Piolle, maire de Grenoble, le 17 septembre 2019 à Grenoble
AFP/Archives
"On est là pour lancer la bataille d'Amiens, car j'ai une inquiétude, nous avons une responsabilité dans cette ville, et aussi dans le pays", a-t-il lancé devant les centaines de personnes massées dans une salle comble du cloître Dewailly d'Amiens.
François Ruffin a fait applaudir son invité d'honneur Eric Piolle: "Il est là pour que l'on passe un message national, il y a nécessité d'ouvrir un espoir entre l'extrême droite et l'extrême argent, et il y a besoin de se rassembler".
M. Piolle est érigé en modèle par le Picard: l'écologiste a été élu à Grenoble en 2014 avec le soutien de la gauche radicale. Si son mandat a parfois connu des secousses, l'essentiel de sa majorité n'a pas vacillé.
Après avoir remisé le maillot de foot pour le costume et avalé un chocolat chaud, Eric Piolle a plaidé pour la force de l'échelon municipal, vantant ses mesures écologistes à Grenoble, "la tarification solidaire de l'eau, de la mobilité" ou encore "le bio et le local" dans les cantines.
Très applaudi, il a aussi livré un message d'union pour la suite: "On est tous ensemble une majorité culturelle qui appelle à devenir une majorité politique".
Le pro-européen Emmanuel Macron et la nationaliste Marine Le Pen
AFP/Archives
"C'est plus facile aujourd'hui qu'en 2014. Nous sommes désormais un joyeux troupeau de nains de jardins, nous pouvons regarder ce qui nous rassemble, mettre nos histoires politiques de côté", a encouragé Eric Piolle, en référence à une gauche fragmentée, réduite à constater des sondages consacrant en 2022 un duel Macron-Le Pen.
La "connexion" Ruffin-Piolle peut ainsi être vue comme une manière de contrebalancer la vision d'un parti écologiste autonome, sûr de sa force, portée par le chef de file Yannick Jadot qui multiplie les déplacements dans les grandes villes.
- "On décide et vous suivez" -
"Ce qui chez Piolle intéresse Ruffin, c'est ce côté esprit libre au sein d'EELV, qui a su construire à la force du poignet une majorité où il fait vivre la diversité", analyse Sergio Coronado, ancien député EELV passé chez LFI.
Comme le Grenoblois, l'Amiénois a dû mettre les mains dans le cambouis de la politique locale, un exercice nouveau pour cet électron libre qui se dit peu à l'aise avec la "tambouille" des partis.
Le député s'est attelé à rassembler huit forces politiques: EELV, LFI, son micro-parti Picardie Debout, Place publique, le PS, le PCF, Ensemble et le collectif "Résolument à gauche". Les discussions sont en bonne voie grâce au "jeu d'équilibriste" de M. Ruffin, rapporte à l'AFP la chef de file d'EELV Emilie Thérouin, qui participait au meeting.
Tout ne se passe pas sans accroc. Les écologistes demandent à être dans le binôme de tête alors que l'Insoumis voulait initialement un duo composé de l'architecte Julien Pradat, un ancien de la LCR, pour la métropole, et d'Evelyne Becker, chef de file de LFI, pour la mairie.
Comme le PS est associé, la situation a déplu à bon nombre de militants insoumis locaux. Certains d'entre eux envisagent une liste dissidente.
"Ce qui dérange le plus, c'est la méthode: les choses sont imposées, c'est +On décide et vous suivez+", témoigne Zahia Hamdane, référente d'un groupe d'action local, qui a tout de même passé une tête au meeting de samedi. Histoire de voir l'insaisissable François Ruffin pour la première fois.
En avançant l’idée d’une « contribution modeste » pour recréer le lien entre communes et citoyens, le ministre François Rebsamen a relancé ce débat sensible de la fiscalité locale. Au Sénat, tous les sénateurs dénoncent la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. A la place, le sénateur Bernard Delcros, président de la délégation aux collectivités, soutient l’idée d’une « contribution » qui serait « différentiée, en fonction des revenus des habitants », via « une remise à plat » des impôts locaux.
Selon Valeurs Actuelles, l’animateur star, Cyril Hanouna songe à se présenter à la prochaine élection présidentielle. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Interview du communicant, Philippe Moreau-Chevrolet co-auteur de la bande dessinée « Le Président » (ed Les Arènes 2020) dans laquelle il avait imaginé la candidature de Cyril Hanouna à la Présidentielle de 2022.
La sénatrice socialiste, Corinne Narassiguin présentait, ce mardi, sa proposition de loi visant à encadrer et réduire le nombre de contrôles d’identité. L’objectif est de mettre fin aux contrôles « au faciès ». Un premier pas, selon elle, pour retrouver des rapports apaisés entre la police et la population dans certains quartiers.
Défenseur de ce mode de scrutin de longue date, le premier ministre consulte mercredi le RN, favorable aussi à la proportionnelle. Manière d’envoyer un gage au parti qui le menace encore d’une censure. La gauche est pour, mais ses alliés LR sont clairement opposés. A moins que le retour du cumul des mandats entre aussi dans les discussions.
Le
Le direct
Aides publiques aux entreprises : audition de l'ancien PDG d'EDF
Aides publiques aux entreprises : audition de l'ancien PDG d'EDF