A Angers, Macron appelle ses partisans à la « conquête »
Emmanuel Macron, porté par de bons sondages pour la présidentielle, a enjoint mardi soir à ses partisans d'avoir "l'esprit de conquête", deux...

A Angers, Macron appelle ses partisans à la « conquête »

Emmanuel Macron, porté par de bons sondages pour la présidentielle, a enjoint mardi soir à ses partisans d'avoir "l'esprit de conquête", deux...
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Par Marc PRÉEL

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Emmanuel Macron, porté par de bons sondages pour la présidentielle, a enjoint mardi soir à ses partisans d'avoir "l'esprit de conquête", deux jours avant la présentation de son programme, et dit vouloir bâtir "une majorité de coalition".

Après une journée dans des fermes pour présenter son programme agricole, non loin du fief sarthois de François Fillon, le candidat d'En Marche! a retrouvé quelque 2.000 sympathisants qu'il a appelé à une mobilisation quotidienne, à une cinquantaine de jours du premier tour.

"L’esprit de conquête est ce que nous sommes en train de révéler et c’est ce qui nous fera gagner", a déclaré le candidat.

Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers
Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers
AFP

"Maintenant chaque jour qui passera, ce que je vous demande c'est de les porter, de les expliquer, de montrer quelle France nous voulons faire", a encore lancé l'ancien ministre de l’Économie aux personnes réunies dans la salle et dans les halls du Centre des congrès d'Angers.

"Ensemble, jusqu'au bout, ce que nous devons porter, c'est cet esprit de conquête (...) Mais chaque matin, je vous demande de vous réveiller en ne doutant plus de rien, en ayant cet optimisme terrible, cette détermination farouche qui doit être la nôtre", a poursuivi M. Macron.

A l'image de précédents meetings, plusieurs centaines de personnes n'ont pu entrer dans le bâtiment, faute de place.

Répondant encore aux critiques sur l'équilibre précaire entre droite et gauche d'En Marche!, M. Macron s'est défendu d'être une "coalition d'intérêts" et a attaqué sur les divisions de ses adversaires.

Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers
Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers
AFP

"Le syndicat de gauche et le syndicat de droite, ils ont énormément de mal à se partager les charges de copropriété", a-t-il ironisé dans un discours prononcé façon "stand up", sans pupitre.

Dénonçant "une campagne qu'on nous vole" du fait des affaires judiciaires, il a appelé ses partisans à "ne rien céder à la tentation du repli" quand le FN est "aux portes du pouvoir".

N'hésitant pas à utiliser, à sa façon, une formule évoquant les années noires de la Chine maoïste, il a défendu "une révolution culturelle" dans plusieurs domaines, notamment politique.

Cet ex-ministre de Bercy a notamment défendu sa méthode de changement par "le peuple" et "pas quelques personnes d’en haut".

"Beaucoup de pays étrangers pensent que la France est irréformable... Ils n’ont pas tout à fait tort. C’est vrai. Parce que la réforme vient toujours d’en haut, ce qu’on dicte", a-t-il affirmé.

Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers
Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! à la présidentielle, le 28 février 2017 à Angers
AFP

A ceux qui s'inquiètent de l'éventuelle faiblesse d'En Marche! aux législatives, M. Macron a rétorqué qu'aucun des candidats à la présidentielle n'aurait une majorité sans alliance s'il était élu.

"Est-ce que quelqu'un peut penser raisonnablement, qu'élu président, il aura une majorité présidentielle uniquement avec son parti? Moi je n'y crois pas", a lancé M. Macron.

"Ce n'est pas possible et ce n'est pas souhaitable, parce que ce serait un hold-up", a estimé celui qui a dit vouloir bâtir "une majorité de coalition pour gouverner", sans citer une seule fois son nouvel allié centriste François Bayrou.

Plus tôt dans la journée, M. Macron avait rencontré des agriculteurs en Mayenne, à une poignée de kilomètres de Sablé-sur-Sarthe, fief du candidat de la droite.

Accompagné de l'ancien ministre centriste Jean Arthuis, il a notamment proposé un "Grenelle de l'alimentation", des mécanismes de soutien des prix agricoles ou des associations de producteurs facilitées.

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