A Antibes, Larcher poursuit ses travaux dans une ambiance de rivalité niçoise

A Antibes, Larcher poursuit ses travaux dans une ambiance de rivalité niçoise

Gérard Larcher a poursuivi lundi à Antibes sa démarche pour refonder un projet pour la droite et le centre, lors d'une convention...
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Par Baptiste PACE

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Gérard Larcher a poursuivi lundi à Antibes sa démarche pour refonder un projet pour la droite et le centre, lors d'une convention consacrée aux transports et à l'écologie dans laquelle s'est invitée la rivalité niçoise entre Christian Estrosi et Eric Ciotti.

Le président du Sénat a initié cette "grande initiative" après la déroute des Républicains (LR) aux élections européennes (8,48%). La première convention s'est tenue le 21 juin à Valenciennes sur le thème de la réindustrialisation, avec le président des Hauts-de-France et ex-LR Xavier Bertrand.

La ville-hôte de ce deuxième acte était symbolique: Antibes, dont le maire Jean Leonetti est le président par intérim des Républicains depuis la démission de Laurent Wauquiez. M. Leonetti a vanté une démarche "complémentaire" de sa propre convention, qu'il a lancée samedi au sein du parti pour "refonder le socle des valeurs" de LR.

Devant environ 200 personnes, le débat a été scindé en deux axes: "mobilité" et "développement durable", avec comme intervenants le vice-président (LR) de la région Sud Philippe Tabarot, des entrepreneurs, tels le vice-président du club des entrepreneurs de Sophia Antipolis Christophe Frey, le directeur France d'Alphatrains Vincent Pouyet, ou encore Simon Bernard, co-fondateur de Plastic Odyssey (lutte contre la pollution plastique en mer) et Mathieu Cambet, président de Reservoir Sun (fournisseur d'énergie solaire).

M. Larcher, qui avait auparavant rencontré les élus des territoires et visité le site de Renault de Sophia Antipolis, a comme à son habitude pris des notes, interrogeant en aparté ses interlocuteurs après la séance, sur la production des panneaux photovoltaïques où sur la disparité jugée trop grande de l'offre de transports publics entre urbains et ruraux dans les grandes intercommunalités.

"Depuis dix ans, et pas simplement depuis le printemps 2017, nous avons assisté à une forme de recentralisation, de reconcentration dans la verticalité qui vient d'en haut, et cette verticalité nous a conduits jusqu'à des rond-points au mois de décembre dernier", a-t-il déclaré.

Cette réunion s'est également transformée en nouveau théâtre des rivalités de la droite niçoise, avec les interventions successives et plus politiques du maire de Nice Christian Estrosi et du député Eric Ciotti.

- LR, la "cathédrale" -

"Est-ce qu'on est obligé de continuer à taper sur tout, ou on peut dire qu'il y a des choses bien qui se font ?", a lancé M. Estrosi, qui a "alerté pendant deux ans" sur le "rétrécissement" de LR, "et on a fini à 8%" aux européennes.

"Je ne pense pas que M. Macron soit la réponse, je pense encore moins que sa formation politique soit la réponse". Mais "je pense simplement qu'il faut savoir identifier l'adversaire, et l'adversaire c'est le Rassemblement national", a-t-il poursuivi.

M. Ciotti n'était pas encore arrivé quand M. Estrosi a pris la parole, et ce dernier était déjà parti quand le premier s'est exprimé.

"Ce ne sont pas ceux qui ont aidé à l'élection d'Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle qui peuvent aujourd'hui nous donner des leçons de comportement", a-t-il lancé, visant son rival.

M. Ciotti a également délivré un message à l'attention de Gérard Larcher et de Jean Leonetti. "Ce renouveau, il se fera d'abord et surtout dans notre famille politique". "Les Républicains ne sont pas une chapelle, c'est une cathédrale. (...) On ne peut pas mettre sur le même plan les différentes chapelles qui peuvent exister", a-t-il dit.

"Ce n'est pas une convention des Républicains, chers amis. On veut rassembler, Les Républicains ont leur place, c'est ma famille, mais je me sens moi en responsabilité, au Sénat, de rassembler des gens très différents", a ensuite déclaré M. Larcher dans son discours de conclusion.

Concluant les débats, le président de la région Sud Renaud Muselier a fait part d'un "sentiment un peu partagé": "on avait décidé de partir des territoires", ce n'est "pas pour les prendre en otage d'un débat politicien".

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