A Bobigny, un meeting 100% féminin pour la France insoumise
La France insoumise a tenu jeudi soir à Bobigny un meeting où la parole était donnée exclusivement aux députées et candidates du...

A Bobigny, un meeting 100% féminin pour la France insoumise

La France insoumise a tenu jeudi soir à Bobigny un meeting où la parole était donnée exclusivement aux députées et candidates du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La France insoumise a tenu jeudi soir à Bobigny un meeting où la parole était donnée exclusivement aux députées et candidates du parti pour les Européennes, à la veille de la journée internationale pour les droits des femmes.

"Nous ferons de l’égalité femmes-hommes en Europe un axe de combat majeur de notre mandat", a déclaré à la tribune Manon Aubry, seule femme à être désignée tête de liste aux européennes, avec Nathalie Artaud (Lutte ouvrière).

"Nommer une femme tête de liste pour les européennes relève encore aujourd'hui de l'audace politique. A la France Insoumise, cela nous paraît une évidence pour porter nos idées et les combats féministes dans la sphère politique !", a-t-elle également affirmé devant quelque 200 personnes.

La ville d'accueil du meeting n'avait pas été choisie au hasard: le procès de Bobigny, en 1972, est en effet un jalon majeur dans la lutte pour la légalisation de l'avortement.

Pour la France insoumise, il s'agit de se positionner comme le fer de lance du combat féministe, quelques mois après la vague #metoo, et alors que les affaires de harcèlement sexistes et sexuels continuent de faire l'actualité.

Il s'agit aussi de rendre plus visibles au sein du parti les femmes, dans un mouvement dominé par la figure de Jean-Luc Mélenchon.

"Il y a une volonté politique d’arriver à faire émerger des femmes", a expliqué à l'AFP la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain. "La base des militants est féminisée mais chez les porte-parole visibles, on a du mal à faire exploser le plafond de verre. Ça va forcément jouer sur notre profil politique général, pas parce qu’on pense différemment, mais parce qu’on n'a pas la même histoire, la même culture que des hommes".

"Au départ, c’était difficile d’imposer d’autres personnes que Jean-Luc Melenchon", à reconnu Leïla Chaïbi, candidate Insoumise aux européennes. "Au début, il y avait surtout des hommes à LFI, mais la féminisation est devenu un objectif", a-t-elle abondé.

"Le combat féministe est au cœur de nos pratiques et de notre programme", a martelé Manon Aubry, "mais il est aussi porté par des hommes comme Bastien Lachaud, qui porte la proposition de loi sur la gratuité des produits périodiques", a-t-elle souligné.

La France insoumise avait en outre décidé cette semaine de n'envoyer que des femmes s'exprimer aux micros des radios et télévisions.

Partager cet article

Dans la même thématique

A Bobigny, un meeting 100% féminin pour la France insoumise
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le