Venu marcher aux côtés des ouvriers métallurgistes de Florange vendredi en Moselle, Jean-Luc Mélenchon a également apporté son soutien aux ...
A Florange, Mélenchon soutient les métallos… et des « gilets jaunes »
Venu marcher aux côtés des ouvriers métallurgistes de Florange vendredi en Moselle, Jean-Luc Mélenchon a également apporté son soutien aux ...
Par Marc Antoine BAUDOUX
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Venu marcher aux côtés des ouvriers métallurgistes de Florange vendredi en Moselle, Jean-Luc Mélenchon a également apporté son soutien aux "gilets jaunes" à la veille d'une journée de mobilisation qui, selon lui, sera "énorme".
"Je pense que samedi va être une énorme journée, une mobilisation énorme. Il se passe vraiment quelque chose en profondeur dans le pays", a estimé le chef de file de La France insoumise (LFI) en marge de cette "Marche pour l'acier".
Le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon manifeste avec les ouvriers métallurgistes de Florange en Moselle, le 23 novembre 2018
AFP
Selon lui, le président Emmanuel Macron a une première réponse toute trouvée à la colère de nombreux Français: "Je vais lui dire, vous avez une solution sous la main: c'est l'impôt sur la fortune. Vous n'avez qu'à le rétablir, ça s'appelait impôt de solidarité sur la fortune, c'est le moment de faire de la solidarité puisqu'il y a des fortunes".
L'Elysée a fait savoir jeudi soir que M. Macron allait annoncer de nouvelles mesures mardi pour répondre aux revendications des "gilets jaunes".
"Si samedi c'est massif, il est vraisemblable qu'il sera obligé de trouver une issue de secours, estime encore Jean-Luc Mélenchon. Il vaut mieux. Renoncer à cette taxe carburant c'est le point de départ. Plus il attend, plus les gens ont des idées dans la tête. Ils sont là, ils sont entre eux et se disent: +ça non plus ça va pas+. Donc c'est le moment pour lui".
Jean-Luc Mélenchon a marché durant une heure au sein d'un cortège d'environ 200 personnes
AFP
Entre Hayange et Florange, Jean-Luc Mélenchon est aussi venu tenter de redorer une cote de popularité en baisse depuis l'épisode des perquisitions à son domicile et au siège de LFI.
Accompagné notamment des députés insoumis Bastien Lachaud et Caroline Fiat, M. Mélenchon a marché durant une heure au sein d'un cortège d'environ 200 personnes dans une ambiance bon enfant, entre selfies et poignées de mains.
- "Je-m'en-foutisme gouvernemental" -
Les manifestants ont défilé entre Hayange et Florange pour demander la réouverture des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal.
Jean-Luc Mélenchon parle avec un ouvrier métallurgiste lors de la manifestation à Florange
AFP
"Le sens d'une journée comme ça pour moi, c'est un soutien aux métallos de cette vallée et puis une forme de protestation contre un +je-m'en-foutisme+ gouvernemental à l'égard des industries", explique encore M. Mélenchon.
Les hauts fourneaux de Florange ont été "mis sous cocon" en novembre 2012, c'est-à-dire arrêtés mais maintenus en l'état, pour une durée de six ans. La période arrive à échéance le 30 novembre, date à laquelle Arcelor-Mittal doit décider leur redémarrage, ou non.
"On peut toujours faire des phrases sur la transition écologique, si vous êtes incapable de produire des aciers, des pales, des machines qui vous permettent d'installer des hydroliennes, des éoliennes... La France a impérativement besoin d'une industrie forte et en particulier des matières premières qui la commandent, comme l'acier", reprend M. Mélenchon.
Pour les ouvriers métallurgistes de la région, toutes les conditions sont réunies pour relancer les hauts fourneaux historiques de Florange.
"On est dans le même état d'esprit qu'en 2012, on veut le redémarrage de la filière acier, une revendication qu'on veut faire entendre, mais il y a nettement moins de politiques pour venir nous voir aujourd'hui", souligne Lionel Burriello, responsable CGT d'Arcelor-Mittal à Florange, qui a discuté un long moment avec Jean-Luc Mélenchon, main sur l'épaule, au début de la marche.
"On arrive à la fin de l'échéance, il y a des opportunités à saisir. On demande une ingérence politique, une enquête indépendante, on refuse que par une décision unilatérale Arcelor-Mittal ferme notre usine", ajoute Lionel Burriello.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis il y a un mois et demi "une table ronde de la sidérurgie, mais on est toujours dans l'expectative", regrette-t-il.
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