"Marine présidente!", "On va gagner!" et la Marseillaise entonnée à tue-tête: à Hénin-Beaumont, des dizaines de militants ont laissé exploser...
A Hénin-Beaumont, des militants « persuadés » de la victoire de Le Pen
"Marine présidente!", "On va gagner!" et la Marseillaise entonnée à tue-tête: à Hénin-Beaumont, des dizaines de militants ont laissé exploser...
Par David COURBET
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
"Marine présidente!", "On va gagner!" et la Marseillaise entonnée à tue-tête: à Hénin-Beaumont, des dizaines de militants ont laissé exploser leur joie à l'annonce des résultats, persuadés de la victoire de Marine Le Pen au second tour face à Emmanuel Macron "le mondialiste".
"Ça fait des années que j'attends cela, qu'on nous crache dessus, qu'on nous traite de nazis, mais enfin les gens ont ouvert leurs yeux!" s'exclame, les larmes aux yeux, Aldric Evezard, 36 ans, tenant sa jeune fille dans ses bras.
"Quel bonheur! Avec autant de travail qu’on a pu faire en tant que militants, c’est un résultat et je pense que ça n'est pas terminé, le score est vraiment trop serré pour être sûr que Macron soit premier. On peut passer devant Macron et je l'espère, je l'espère", sourit Raphaël Goiset.
Plus loin, des dizaines de drapeaux tricolores ou "Marine présidente" virevoltent, tenus par des militants enthousiastes et confiants pour la suite.
Des partisans de Marine Le Pen, le 23 avril 2017 à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais
AFP
Quelques instants plus tôt, le gymnase François Mitterrand d'Hénin-Beaumont, où Marine Le Pen a décidé de passer la soirée, avait retenti de vivats à l'annonce sur écrans géants des résultats de leur candidate, créditée de quelque 21% des votes.
- "La France aux Français" -
Des partisans de Marine Le Pen, le 23 avril 2017 à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais
AFP
Les militants ont cependant copieusement sifflé Emmanuel Macron, sur qui ils concentrent désormais leurs attaques, non sans avoir hué au passage Benoît Hamon, puis François Fillon aux cris de "rends les costumes et la carte bleue!".
Malgré la deuxième place de sa candidate, Flavier Julien reste très confiant, estimant "qu'elle va tout casser", "sortir son tailleur et être notre guerrière la plus puissante de France".
A ses côtés, Daniel, 57 ans, veste en cuir, est plus virulent face à un Macron "si jeune, sans charisme, qui n'a aucune chance. Il est beaucoup trop jeune pour gouverner la France, à 39 ans! Personne ne va voter pour lui car parmi les candidats, 50% étaient contre l'Europe!" est-il persuadé.
"Macron? C'est un ministre socialiste! Si on le remet, on en reprend pour cinq ans dans la tronche! Les Français vont comprendre, on souffre!", explique Roger, 63 ans, retraité de Lens.
Il souhaite cependant que "l'image du Front national" change dans les médias car "on n'est pas des fascistes mais nous sommes dignes et fiers de notre victoire. Il faut en finir avec +l'UMPS+".
Un peu plus loin pourtant, Audrey, 47 ans, manteau de fourrure blanc sur les épaules, exulte: avec sa candidate, ce sera "enfin la France aux Français", lance-t-elle, tout en assurant qu'elle "n'est pas raciste". Et de saluer "cette victoire fabuleuse de Marine que je supporte, tout comme son père, depuis des années".
Peu après 21H00, une lumière bleu tamisée inonde la salle : Marine Le Pen fait son apparition, les drapeaux virevoltent à nouveau. "Je suis la candidate du peuple", lance-t-elle sous un tonnerre d'applaudissements. Quelques minutes plus tard, elle s'autorise un bain de foule, serrant des mains après avoir reçu un bouquet de fleurs bleues.
Puis les quelques dizaines de supporteurs encore présents trinquent au mousseux "à la Marine", se déhanchant mollement sur fond de disco.
« Il est resté très flou sur ses intentions. Au moment où on se parle, on n’a pas la moindre indication sur ce qu’il ferait », a constaté le numéro 1 du Parti socialiste, Olivier Faure, après sa rencontre à Matignon avec le premier ministre, qui consulte les forces politiques sur le budget.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit ce mercredi 17 septembre les représentants socialistes à Matignon. De nombreuses figures du bloc central appellent à trouver un accord avec le PS pour faire adopter le prochain budget. Pour Christophe Béchu, secrétaire général d’Horizons, il faut « bien entendu » faire des concessions à la gauche dans cette optique, explique-t-il dans la matinale de Public Sénat.
Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.
Chauffeur et secrétaire payés par l’État, protection policière sans limite de durée… Ces privilèges des ex-Premiers ministres vivront leurs dernières heures au 1er janvier 2026. Sébastien Lecornu veut solder un dossier sensible, au nom de l’exemplarité.