A l’AMF, Anne Hidalgo plaide pour « un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités »

A l’AMF, Anne Hidalgo plaide pour « un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités »

Lors de la clôture du congrès de l’Association des maires de France (AMF), jeudi 18 novembre, la maire de Paris a rendu hommage au président sortant, François Baroin, et souhaité la bienvenue à son successeur, David Lisnard. En présence d’Emmanuel Macron, Anne Hidalgo a également fait le souhait de la décentralisation comme « règle de vie » et réclame un « pacte financier clair et pérenne ».
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Ce fut un début de discours tout en remerciements. En ouverture du dernier jour de congrès de l’Association des maires de France (AMF), Anne Hidalgo, la maire de Paris, a remercié François Baroin, président sortant, qui a été « le visage de notre association, et au-delà, une des voix les plus respectées de la France des territoires ». Elle a ensuite accueilli le nouvel élu, David Lisnard, dont elle sait qu’il veut « s’inscrire dans la même démarche » que son prédécesseur, et « maintenir notre formidable diversité ».

Alors que les liens entre élus locaux et le gouvernement – et le Président – se sont distendus au cours du quinquennat, Anne Hidalgo a tenu à rappeler que « les maires sont indispensables pour assurer la cohésion du pays. Face à la crise [sanitaire], l’Etat a fait tout son possible mais les collectivités ont fait tout le reste ». Ainsi, la candidate socialiste à l’élection présidentielle souhaite « un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités, qui s’inscrit dans l’engagement, dans le fait qu’on ne change pas les règles au milieu du jeu ».

Faire « de la présence des femmes en politique un enjeu majeur »

Elle assure que la décentralisation « doit devenir une règle de vie. Le moment est venu d’un Etat qui accompagne, veille aux grands équilibres mais se dispense parfois de contrôles tatillons, de création de norme ou de doctrine qu’il est parfois difficile de comprendre ». Et réclame « un pacte financier clair et pérenne », notamment l’obtention de compensations financières pour les communes du fait de leur effort pendant la crise sanitaire.

Renforcer la « confiance » entre les différents échelons, entre l’Etat et les territoires, permettrait, selon la maire, de lutter contre la « désindustrialisation », contre « la fracture territoriale qui est avant tout sociale, et qui prospère toujours sur des fermetures de services publics, d’écoles, d’hôpitaux… » Concernant la défiance des citoyens envers les institutions, elle pousse pour « redonner cette envie de démocratie » et fait de « la présence des femmes en politique un enjeu majeur ». Et de conclure : « Faisons confiance aux maires. Ils portent les valeurs de la République, la solution aux crises, l’attention à nos concitoyens et l’espoir d’un pays rassemblé ».

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