A l’Assemblée, Marine Le Pen interpelle Edouard Philippe sur fond de présidentielle 2022

A l’Assemblée, Marine Le Pen interpelle Edouard Philippe sur fond de présidentielle 2022

Marine Le Pen a fustigé mardi la "fracturation sociale" dans laquelle s'engage selon elle l'exécutif, lors des questions au...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a fustigé mardi la "fracturation sociale" dans laquelle s'engage selon elle l'exécutif, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, au cours desquelles le Premier ministre, Édouard Philippe, a défendu la "mise en œuvre du programme" présidentiel d'Emmanuel Macron.

"Un an après le soulèvement des +gilets jaunes+, jaillissement d'une exaspération populaire sorti des profondeurs du pays, n'avez vous toujours pas compris ? (...) Alors que le pays a plus que jamais besoin d'unité et de justice, Emmanuel Macron s'engage dans une fracturation sociale dont il ne mesure pas visiblement les tragiques conséquences humaines", a lancé la députée d'extrême droite.

"J'emploie le terme de fracturation, et non pas de fracture, car il ne s'agit pas seulement d'un état de fait, d'un constat sur les injustices sociales qui existeraient, mais d'une politique délibérée mûrement réfléchie, de s'attaquer aux plus vulnérables", a-t-elle poursuivi.

"Votre question, je comprends qu'elle était d'une certaine façon plus adressée au président de la République qu'elle ne l'est au Premier ministre", lui a répondu Édouard Philippe, avant d'ironiser : "Il arrivera peut-être - je ne sais pas - qu'un jour vous ayez l'occasion de débattre à nouveau avec le président de la République", dans une référence au débat de l'entre-deux tours de 2017, unanimement jugé "raté" pour la leader d'extrême droite - terme qu'elle a elle-même fini par admettre.

Cet échange survient au moment où M. Macron et Mme Le Pen sont donnés au coude-à-coude au premier tour de la présidentielle 2022 par deux récents sondages.

Le gouvernement a été nommé par Emmanuel Macron pour mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu, a poursuivi Édouard Philippe. "Et dans le programme du président de la République, il se trouve qu'il y a, en effet, l'engagement d'une réforme globale du système de retraite pour construire un système universel par répartition par points, (...) bref, une réforme, je le reconnais, extrêmement ambitieuse", a-t-il ajouté.

A la sortie de l’hémicycle, Mme Le Pen a estimé que le Premier ministre "valide" le nouveau clivage entre "mondialistes" et "nationaux" qui, selon elle, "va structurer la vie politique pendant des années et des années".

Dans la même thématique

A l’Assemblée, Marine Le Pen interpelle Edouard Philippe sur fond de présidentielle 2022
5min

Politique

Budget : « C’est un semblant de justice fiscale, mais en réalité, ce sont les plus pauvres qui vont trinquer », selon le député PS Arthur Delaporte

Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».

Le

A l’Assemblée, Marine Le Pen interpelle Edouard Philippe sur fond de présidentielle 2022
8min

Politique

Budget : « 2024 est une année noire pour les finances publiques », alerte Pierre Moscovici

Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »

Le

A l’Assemblée, Marine Le Pen interpelle Edouard Philippe sur fond de présidentielle 2022
4min

Politique

Propos de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin sur le budget : « Certains auraient avantage à se taire ! », tacle Claude Raynal

Ce vendredi, Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne et président de la commission des finances du Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Hier soir, le budget pour l’année 2025 a été présenté par le gouvernement. Le sénateur est revenu sur les mesures du projet de loi de finances destinées à faire des économies et a assuré que Gabriel Attal et Gérald Darmanin « auraient avantage à se taire », en évoquant leur opposition à l’augmentation des impôts.

Le