A l’occasion du 1er mai, charge de Le Pen contre Macron et « la finance »
Marine Le Pen a ouvert les hostilités lundi, à l'occasion du 1er mai, contre son rival du second tour de la présidentielle Emmanuel Macron,...
Par Déborah CLAUDE et Véronique MARTINACHE, avec Guillaume DAUDIN à Villepinte et Marie DHUMIERES
Temps de lecture :
5 min
Publié le
Mis à jour le
Marine Le Pen a ouvert les hostilités lundi, à l'occasion du 1er mai, contre son rival du second tour de la présidentielle Emmanuel Macron, dépeint en représentant de la "finance" et en "adversaire du peuple".
A six jours du vote, l'autre finaliste devait lui répliquer en fin d'après-midi à Paris, devant ses militants réunis à La Villette.
Journée traditionnellement chargée pour le Front national, ce 1er mai 2017 revêt une plus grande importance encore cette année pour l'extrême droite alors que Marine Le Pen, 15 ans après son père, s'est hissée au second tour de la présidentielle.
Réunissant ses partisans au Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), Mme Le Pen a attaqué très vivement son adversaire, dans un discours de près d'une heure, en affirmant que "sa philosophie, c'est En marche ou crève !"
Marine Le Pen lors de son dernier grand meeting de campagne, au Parc des Expositions de Villepinte, le 1er mai 2017
AFP
"Emmanuel Macron, c'est François Hollande qui veut rester et s'accroche au pouvoir comme une bernique", a-t-elle ironisé avant de détourner la formule restée célèbre du candidat Hollande en 2012 -"mon adversaire, c'est le monde de la finance"- en lançant: "Faites barrage à la finance", qui "a cette fois un nom", Macron.
Elle a réaffirmé que, si elle était élue, elle nommerait Nicolas Dupont-Aignan Premier ministre. Prenant la parole juste avant elle, ce dernier, vivement critiqué pour son ralliement dans son parti et dans son fief de l'Essonne, avait jugé que le choix du 7 mai était le choix entre "la finance" de M. Macron et "la France" de Mme Le Pen.
Nicolas Dupont-Aignan au Parc des Expositions de Villepinte, le 1er mai 2017
AFP
Le président de Debout la France s'est longuement justifié face aux accusations de traîtrise à son encontre.
"Le 7 mai, je vous appelle à sortir les revenants", a exhorté Marine Le Pen, se posant en figure protectrice. "La lutte contre le terrorisme est la priorité cardinale de mon action", a-t-elle assuré.
Avant ce meeting, Marion Maréchal-Le Pen, le vice-président du parti Florian Philippot et les cadres du FN ont déposé une gerbe au pied d'une statue de Jeanne d'Arc dans le XIIIe arrondissement de Paris, mais en l'absence de la candidate.
Au même moment, Emmanuel Macron fleurissait la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, tué par des militants proches de l'extrême droite en 1995 en marge d'un rassemblement politique de Jean-Marie Le Pen.
Après son déplacement dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane et au Mémorial de la Shoah, le candidat d'En Marche multiplie les commémorations sur le thème de la lutte contre l'extrémisme.
Accompagné de l'ex-maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, il a affirmé qu'il "n'oubliait rien" du passé frontiste de sa rivale, dont les "racines" extrémistes sont "vivaces".
- Jean-Marie Le Pen et 'la tournée des cimetières' -
Jean-Luc Mélenchon a lui aussi rendu hommage, un peu plus tard, à Brahim Bouarram. Le leader de La France insoumise, qui a mis en garde la veille contre la "terrible erreur" d'un vote FN sans donner pour autant de consigne de vote, a rejoint dans l'après-midi un des défilés du 1er mai.
Il a par ailleurs exhorté M. Macron à faire un geste envers les "insoumis" en retirant son projet de réforme du code du travail par ordonnances.
"Le 1er mai, c'est un visage de la mondialisation qui protège les travailleurs (...) La mondialisation, ça n'est pas que le visage de ceux qui oppriment, c'est aussi le visage des droits créés pour tous à certains moments", avait déclaré dimanche M. Macron.
Côté syndical, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans toute la France pour rejeter le FN mais aussi critiquer le libéralisme d'Emmanuel Macron.
Jean-Marie Le Pen a rendu son traditionnel hommage à Jeanne d'Arc, le 1er mai 2017 place des Pyramides, dans le 1er arrondissement de Paris, où se trouve la statue équestre de Jeanne d'Arc.
AFP
Pour sa part, comme chaque année, Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du FN, dont il est aujourd'hui exclu, s'est rendu devant la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides. Interrogé sur l'adversaire de sa fille, il a lâché: "M. Macron fait la tournée des cimetières, c'est un mauvais présage pour lui".
A la tribune, il a ensuite dit vouloir "offrir le muguet de la victoire" à sa fille, face à "un énarque pantouflard fabriqué".
Dans l'après-midi, M. Macron réunit ses soutiens et ses militants à La Villette (XIXe arrondissement de Paris).
Les deux candidats s'affronteront ensuite dans la soirée par journaux télévisés interposés, Mme Le Pen sur France 2 et M. Macron sur TF1.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.
« Je regrette que la loi actuelle ne soit pas appliquée correctement. Elle suffit en tant que telle. Et ce n’est pas moi qui le dis. C’est le rapporteur LR du Sénat, Francis Szpiner », souligne le président du groupe PS du Sénat, au sujet de la proposition de loi de l’ex-premier ministre, qui vise à durcir la législation sur les mineurs délinquants.
Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Primas a annoncé que le débat sur l’identité nationale, voulu par François Bayrou, sera lancé « début avril ».
Ce mercredi, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement était l’invitée de la matinale de Public Sénat. L’ancienne sénatrice est revenue sur ses propos sur le racisme anti-Blancs prononcés dimanche sur Cnews.
Le
Le direct
Aides publiques aux entreprises : audition du PDG de TotalEnergies
Aides publiques aux entreprises : audition du PDG de TotalEnergies