A la Fête de l’Huma, les communistes réfléchissent à leur « révolution »
Sortir de l'image d'un "parti ringard" pour "avancer au rythme de la société": le Parti communiste veut faire sa "révolution", sans "écarter...
Par Lucile MALANDAIN, Sami ACEF
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Sortir de l'image d'un "parti ringard" pour "avancer au rythme de la société": le Parti communiste veut faire sa "révolution", sans "écarter aucune question d'entrée", une aventure qui emballe ou déconcerte ses militants à la Fête de l'Humanité.
"Le temps est venu que le Parti communiste (...) fasse, avec force et courage, sa propre révolution", a déclaré, dans une adresse aux personnalités présentes à La Courneuve le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.
Une transformation du parti selon lui "urgente" dans "un paysage politique bouleversé" alors que le pays a été confronté ces dernières années à "une offensive généralisée des forces libérales".
Si aucun débat n'y est spécifiquement consacré, toute la Fête de l'Humanité bruissait cette année de ce changement à venir, y compris du nom du parti, trop assimilé aux expériences des pays socialistes.
Sonnés par les défaites électorales successives - même si le parti a conservé un groupe à l'Assemblée -, nombre de communistes vivent également douloureusement l'hostilité qui préside aux relations entre leurs cadres et ceux de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, dont l'absence à cette Fête a fait jaser, s'en est une nouvelle fois pris dimanche à une direction du PCF "en perdition".
"C'est un parti un peu ringard, d'un autre temps. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il est composé de gens plutôt bien mais ce n'est pas un parti d'avenir", reconnaît Serge Gimenez, médecin généraliste de 63 ans dont 44 au Parti communiste.
"Après le résultat des dernières élections, le PCF n'est pas mort mais il faut qu'il évolue, notamment dans sa communication", suggère Benjamin, jeune militant en route pour un concert. "On est présent sur les réseaux sociaux mais pas plus que ça", soupire-t-il. Mathieu, un Insoumis de 31 ans, remarque qu'"on ne voit que des cheveux blancs à la Fête de l'Huma".
Des participants à la Fête de l'Humanité, le 17 septembre 2017 à La Courneuve près de Paris
AFP
Dans son discours de clôture, Pierre Laurent d'ailleurs ne s'y est pas trompé, lançant un "appel à toute la jeunesse de France". "Soyez chez vous au Parti communiste et aidez-nous à faire notre révolution", a-t-il proposé.
Mais tous les militants ne partagent pas cette idée d'une indispensable modernisation. "Ca ne sert à rien, si on s'appelait le parti de la marguerite, les médias continueraient à parler de nous comme des +anciens communistes+", analyse Gisèle Cailloux, 71 ans, militante dans les Hauts-de-Seine.
- "Effacé derrière Mélenchon" -
En revanche, estime Deinz, la quarantaine, "il faut essayer de comprendre pourquoi le Parti communiste est isolé, pourquoi il ne s'adresse plus autant qu'avant aux quartiers populaires, pourquoi il ne trouve plus autant de place dans les entreprises".
Un avis partagé par Nelly, secrétaire départementale du PCF dans le Jura. "On a perdu un peu cette particularité d'être le parti des gens, le parti du terrain, le parti du peuple", constate-t-elle. Elle se souvient de l'époque où par sa présence partout sur le territoire, "les communistes jouaient un peu le rôle d'assistants sociaux". "Il faut refaire en sorte que les gens nous trouvent utiles à leur quotidien", propose-t-elle.
Des participants à la Fête de l'Humanité, le 17 septembre 2017 à La Courneuve près de Paris
AFP
Plus tranchés, Gisèle Cailloux et Cédric Goulmot, 24 ans, qui tiennent le stand de la section de Suresnes, accusent le PCF de s'être "effacé derrière Mélenchon". "Il faut qu'on repasse à l'offensive sur le plan des idées et surtout des luttes", dit la militante. "On a l'impression qu'on n'a pas agi comme si on était un parti important ces dernières années, juste comme un parti qui aiderait Jean-Luc Mélenchon à prendre le pouvoir", abonde son camarade.
Devant ces nombreux questionnements, la direction du parti a décidé de ne pas faire le tri mais de "hiérarchiser" les débats. Pour ce faire, un questionnaire de quatre pages sera adressé d'ici au 18 novembre aux quelques 120.000 (dont 55.000 actifs) adhérents du PCF. Les militants pourront également y décider s'ils préfèrent que le Congrès extraordinaire de 2018 se tienne au printemps ou à l'automne.
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