A La Villette, rangs serrés et gorges nouées pour soutenir Fillon
Rangs serrés, gorges nouées, ils sont venus en nombre dimanche soutenir le candidat de la droite en meeting à Paris. "C'est tellement gros le...
Par Déborah CLAUDE
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Rangs serrés, gorges nouées, ils sont venus en nombre dimanche soutenir le candidat de la droite en meeting à Paris. "C'est tellement gros le moment où ça tombe...": Alexandre, 22 ans, s'exaspère que l'honnêteté de François Fillon et son épouse soit mise en cause.
Arrivé de Lyon pour le lancement de la campagne du candidat de la droite à la présidentielle, ce jeune militant LR est convaincu, à l'instar de François Fillon jeudi soir, que le "Penelopegate", "ça va faire pschitt".
Mais l'ambiance est lourde à La Villette. Pendant que des milliers de partisans affluent ("plus de 15.000" dixit le candidat), les ténors de la droite et du centre prennent place peu à peu au premier rang.
Jacob, Woerth, Hortefeux, Joyandet, Baroin, Chatel, Morin, Lagarde, Gaymard mais aussi Juppé, l'ex-favori battu de la primaire de la droite que M. Fillon remerciera à la tribune de sa présence.
Meeting de François Fillon, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP
Jean-Pierre Raffarin a la mine des mauvais jours. Grave, l'ex-Premier ministre a un long aparté, animé, avec le président LR du Sénat Gérard Larcher, alors que la presse est revenue dimanche sur l'affaire des caisses occultes du Palais du Luxembourg. Le matin même, M. Larcher, filloniste de longue date, avait appelé le candidat à apporter "des éléments" sur l'emploi de deux de ses enfants comme collaborateurs quand il était sénateur.
Bruno Le Maire est contraint de jouer des coudes et de son 1,90 m pour écarter la masse de photographes et de cameramen pour rejoindre sa place, pendant que les jeunes commencent eux à roder et à scander leur nouveau slogan: "Pas Hamon! Pas Macron! Moi je vote Fillon."
L'ex-ministre Gilles de Robien, 75 ans, reconnaît auprès de l'AFP: "Oui, c'est dur" pour le candidat, cette affaire à trois mois du premier tour. Il faut être là, "encore plus quand il y a des embûches", explique-t-il.
Le couple Fillon arrive à 15H00. Émotion rentrée mais les yeux brillent, embués pour cet ancien Premier ministre habitué des foules et pour Penelope la discrète, plongée depuis mercredi dans une tempête médiatique.
Ovation d'une salle bondée. Quel contraste! En mai 2015, MM. Fillon et Juppé avaient été hués dans cette même salle, avant la prise de parole du nouveau président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy.
- 'Penelope Fillon n'est pas Xavière Tiberi!' -
Les militants scandent alors "Penelope, Penelope" et ne ménagent pas leur soutien pour faire corps avec leur candidat malmené.
Des sympathisants de François Fillon lors d'un meeting, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP
Un autre Alexandre, 26 ans, venu lui de l'Isère, assure que "même sans l'affaire Penelope, il serait là". "Pendant qu'on parle de cette affaire, on essaie de masquer les affaires des autres", lâche-t-il en citant Emmanuel Macron. Et d'enchaîner: "Fillon est tout à fait légitime", comme pour mieux refuser par avance toute question sur un éventuel candidat de substitution.
Filloniste passée chez Juppé avant de retrouver Fillon, Valérie Pécresse montre les dents: "Nous te défendrons, nous te protégerons!" lance la présidente de la région Île-de-France.
Le centre aussi serre les rangs: "Nous avons confiance en ton intégrité et en ton honnêteté", lance le député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde (UDI).
Meeting de François Fillon, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP
C'est au tour de M. Fillon de monter à la tribune. L'orateur aguerri a la voix blanche. Moment inédit pour ce pudique qui se fend, "devant 15.000 fiertés françaises", d'un: "Je veux dire à Penelope que je l'aime."
Dans le public, Gérard, 72 ans, professeur retraité, espère que le candidat "sera blanchi dans cette affaire". "C'est vrai qu'il y a un doute mais c'est à la justice d'en décider..." souligne-t-il avant de lâcher "Penelope Fillon n'est pas Xavière Tiberi!"
Le discours fini, dans les travées de la presse, Patrick Stéfanini, directeur de campagne, prêche la bonne parole: "François Fillon est serein, il a dit sa vérité."
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