Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées samedi après-midi devant la mairie de Levallois-Perret pour dénoncer l'incarcération "inadmissible" du maire de la ville, Patrick Balkany, condamné la veille à quatre ans de prison pour fraude fiscale, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Cette condamnation est inadmissible, incompréhensible, c'est tout simplement scandaleux", s'est emportée Anne auprès de l'AFP. Ex-habitante de Levallois, elle a fait le déplacement pour signer un livre d'or de soutien au couple, disposé devant l'hôtel de ville.
Réaction similaire pour Nathalie, qui vit dans cette ville cossue des Hauts-de-Seine depuis 12 ans : "Aller en prison pour fraude fiscale, c'est complètement disproportionné ! Il paye pour tous les autres."
"Cette histoire de mandat de dépôt, ça n'a pas de précédent. Personne, aucun politique condamné n'a dormi en prison. On fait ça pour l'humilier", abonde Thierry Khayat, tee-shirt blanc floqué de l'inscription "soutien total à Balkany". "Le fait qu'il aille en prison, ça le renforce dans le cœur des Levalloisiens", poursuit-il.
Isabelle Balkany à Levallois-Perret, le 14 septembre 2019
AFP
Une heure après le début du rassemblement, Isabelle Balkany, qui assure l'intérim de son époux en tant que première adjointe, est sortie, sous les acclamations, saluer les habitants. "Je suis profondément touchée", a déclaré à la presse Mme Balkany, condamnée vendredi à trois ans de prison ferme, mais sans mandat de dépôt.
Figure de la droite française et maire de Levallois quasiment sans interruption depuis 1983, Patrick Balkany a été incarcéré vendredi après-midi à la prison de la Santé à Paris, dans la foulée de sa condamnation.
Le tribunal a jugé le couple Balkany coupable de n'avoir pas payé l'ISF entre 2010 et 2015, malgré des actifs estimés pour chaque année à 16 millions d'euros minimum, et d'avoir déclaré des revenus amplement sous-évalués entre 2009 et 2014.
Les sommes éludées sont estimées par le fisc à plus de 4 millions d'euros d'impôts sur le revenu et sur la fortune, un montant contesté par la défense.
Le couple a en outre été condamné à dix années d'inéligibilité et dix ans d'interdiction de gérer une société. Il a fait appel.
Il s'agit du premier des deux jugements attendus après le procès ultra-médiatique du printemps. Pour le second volet, consacré aux délits de blanchiment et de corruption, le délibéré est attendu le 18 octobre.
La séance de questions au gouvernement a commencé par un moment de recueillement pour Mehdi Kessaci assassiné, jeudi 13 novembre. Le président du Sénat appelle le gouvernement à fournir des "résultats" dans la lutte contre la criminalité.
Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.
Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.
Lors du conseil des Ministres de ce mercredi 19 novembre, le chef de l’État a rappelé le combat contre le narcotrafic « entamé depuis plusieurs années » par le gouvernement.
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