"Pas contents" mais pas abattus, ni vraiment surpris: à Lille, les supporters de Benoît Hamon à la présidentielle désavouaient tous Manuel Valls...
A Lille, les partisans de Hamon tancent Valls sans tomber dans l’abattement
"Pas contents" mais pas abattus, ni vraiment surpris: à Lille, les supporters de Benoît Hamon à la présidentielle désavouaient tous Manuel Valls...
Par Thierry MASURE
Temps de lecture :
3 min
Publié le
"Pas contents" mais pas abattus, ni vraiment surpris: à Lille, les supporters de Benoît Hamon à la présidentielle désavouaient tous Manuel Valls qui a pris l'initiative de "déstabiliser" sa campagne. Mais, soulignent certains, "ça clarifie la situation".
"C'est dégueulasse!" Premiers sympathisants socialistes rencontrés, Albert et Régine, la soixantaine, venus de Fauquembergues (Pas-de-Calais) à 80 km de là, sont au courant de l'événement de la journée, comme tous les autres sympathisants mais ils ne sont pas tendres. "Quand on signe document, on le respecte. Surtout s'il veut être président de la République."
Ils sont venus à Lille pour soutenir "les vrais socialistes". L'ex-premier ministre est visé.
Pour autant, comme la plupart des soutiens du candidat, ils ne sont "pas surpris". "Ça correspond tout à fait au personnage", lâche André, le trait assassin.
Pour Alexandra, 30 ans, enseignante en collège, le choix de Valls "est cohérent avec ses positions". "Ce n'est pas surprenant, mais désolant, parce que c'est une trahison."
Pour cette petite brune, qui ne veut pas être identifiée, "l'arrivée de Macron a imposé à chacun de clarifier sa ligne". "On vit une crise à gauche, il faut peut-être cette crise pour avoir un PS très bien à gauche, avec la jeunesse."
- "Il y aura une nouvelle gauche" -
Un partisan de Benoît Hamon (c) lors du meeting du candidat socialiste à Lille, le 29 mars 2017
AFP
"On s'y attendait un peu, vu les divergences qu'on a vues pendant la primaire", Manuel Valls ayant défendu "pas une politique socialiste mais social-libérale", affirme Lucie, 20 ans, étudiante à Lille III, qui ne semble pas vraiment en vouloir au battu de la primaire.
Elle pense déjà aux législatives, se demandant si le PS "va présenter les mêmes candidats" que ceux déjà investis et qui ont entretemps apporté leur soutien à Emmanuel Macron.
Venue de Denain, près de Valenciennes, Christelle Leclercq, 42 ans, "n'en veut pas" à Valls. "Ça reste un simple camarade", déclare cette militante qui trouve que Benoît Hamon "a un beau programme" et le juge "déterminé, posé".
Tous ne sont pas aussi magnanimes. De la part du battu du 29 janvier, "on sent que c'est l'intérêt personnel" qui l'a emporté, tacle Dany Soissons, qui habite Anzin (sud du département).
Martine est au parti radical de gauche (PRG). C'est pourtant l'une des plus remontées. Pour cette quinquagénaire de Béthune, "la parole donnée a été piétinée". Elle reste optimiste pour la suite. "Ça va relancer sa campagne, ça a clarifié une situation confuse, il y aura une nouvelle gauche."
Un dialogue souriant et sympathique s'engage avec un jeune Insoumis de chez Mélenchon, qui distribue des tracts à l'entrée. Il est question de l'union de Hamon et Mélenchon. Pour Martine, "Jean-Luc Mélenchon n'est pas plus légitime que Benoît Hamon". "Faites passer le mot: il y a un poste de Premier ministre qui l'attend." Celui du futur président de la France insoumise, évidemment.
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.