A Lyon, l’unité de mise pour  le retour de Collomb
L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et ses successeurs à la mairie et à la métropole de Lyon, Georges Képénékian et David...

A Lyon, l’unité de mise pour le retour de Collomb

L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et ses successeurs à la mairie et à la métropole de Lyon, Georges Képénékian et David...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et ses successeurs à la mairie et à la métropole de Lyon, Georges Képénékian et David Kimelfeld, ont affiché leur unité mercredi, alors que le retour du premier à la tête de la ville, prévu le 5 novembre, n'en finit pas de jeter le trouble.

"Voilà les projets que nous voulons porter et nous les porterons à trois", a assuré M. Collomb lors d'une conférence de presse commune, après avoir décliné les grandes lignes du développement de la ville, passé et à venir. "Nous le ferons ensemble, unis, quoi qu'en dise la rumeur publique", a-t-il insisté.

Les rumeurs vont bon train, en effet, depuis sa démission du gouvernement et son retour précipité à Lyon, dont les conditions ont surpris jusque dans son premier cercle. Au-delà, la perspective des élections municipales et métropolitaines de 2020, pour lesquelles il s'est déjà porté candidat, a fait émerger des divergences de vue et d'éventuels concurrents, à l'instar de M. Kimelfeld.

D'ici là, ce dernier a bien l'intention de rester président de la métropole et il a répété mercredi "les enjeux" qui lui semblent prioritaires pour les prochaines années, comme la lutte contre la pauvreté ou l'adaptation au changement climatique.

Derrière les sourires de circonstance, une certaine tension était palpable dans les salons de l'Hôtel de Ville. Comme lorsque M. Collomb a remercié "la loyauté" de M. Képénékian, dont la démission sera actée le 25 octobre, avant que M. Kimelfeld ne remercie M. Képénékian - placé entre les deux rivaux potentiels - de l'avoir "associé" à cette conférence de presse.

Interrogés sur le fait qu'il n'y aurait, en 2020, que deux places (maire de la ville et président de la métropole) pour trois hommes, ils ont botté en touche quant à leurs nécessaires arrangements - ou discordes - à venir.

"Avant de songer à ce qui se passera en 2020 plus quelques mois, il faut déjà gagner 2020. C'est ce qu'on va essayer de faire, gagner 2020, parce qu'on n'est pas tout seuls sur la place. Et après on discutera ensemble", a dit M. Collomb.

"La discussion viendra en son temps", "il faudra d'abord convaincre", a complété M. Kimelfeld, dont les intentions restent à ce stade à préciser.

Autre élément de trouble, une lettre adressée ce week-end à la direction nationale de LREM par des élus et animateurs de comités En Marche à Lyon et alentour, pour dénoncer des dysfonctionnements dans l'animation du parti au sein de la métropole, où sa référente n'est autre que l'épouse de M. Collomb, accusée - sans être nommée - de jouer sa carte personnelle.

"C'est l'écume des jours", a balayé mercredi M. Képénékian, tandis que les deux autres participants à la conférence de presse ne faisaient pas de commentaires.

Partager cet article

Dans la même thématique

A Lyon, l’unité de mise pour  le retour de Collomb
3min

Politique

Opposition au Mercosur : « Emmanuel Macron a voulu surfer sur le mécontentement des agriculteurs », assure Jean-Louis Bourlanges

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’accord de libre échange entre l’UE et les pays du Mercosur dont la ratification doit être signée vendredi par les États membres. Sur fond de crise agricole, Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, opposés au traité, ont réclamé le report du vote. Jean-Louis Bourlanges lui l’assure : le traité du Mercosur « permettra de conquérir de nouveaux marchés ».

Le

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le