Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
A Marseille, Mélenchon fustige Merkel et Macron, des “contre-humanistes”
Par Public Sénat
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Le chef de file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé vendredi Emmanuel Macron et Angela Merkel d'être "des contre-humanistes", lors d'une manifestation à Marseille à l'occasion de la rencontre des deux dirigeants dans la cité phocéenne.
"Les deux mêmes (...) qui imposent à toute l'Afrique des partenariats économiques où on supprime les droits de douane et où on pousse à la misère toute la paysannerie, les deux mêmes viennent faire les malins là en disant +nous sommes des humanistes+ mais pas du tout, ce sont des contre-humanistes!", a lancé Jean-Luc Mélenchon devant la presse.
"Le plus grand xénophobe qu'on ait, c'est quand même lui, monsieur le président de la République française, qui vient de faire voter une loi dans laquelle il est prévu qu'on peut tenir en centre de détention des familles, enfants compris, pendant 95 jours", a-t-il accusé.
Le député des Bouches-du-Rhône a invité M. Macron et Mme Merkel à "faire le tour des quartiers et ils verraient le recul des administrations publiques, l'abandon, la pauvreté, qui sont le résultat de la politique que ces deux-là soutiennent".
Alors que l'Aquarius, le navire de SOS Méditerranée, est à quai à Marseille pour une escale technique, M. Mélenchon a aussi estimé qu'il n'y avait "aucun argument qui (tenait) en face du devoir d'assistance humaine aux gens abandonnés en mer".
Près de 200 personnes, en majorité des retraités militants du PCF ou de LFI, s'étaient rassemblés vendredi matin sur le Vieux-Port de Marseille, où Emmanuel Macron a retrouvé dans l'après-midi à Marseille Angela Merkel pour consolider son "arc progressiste" face aux nationalistes anti-migrants.
Dans l'après-midi, M. Mélenchon, aux côtés d'autres élus locaux, a été reçu par le président Macron. Le député LFI a décrit "un moment sympa, un peu protocolaire", lors duquel il a "plaidé pour la Méditerranée". M. Mélenchon a affirmé que le président lui avait "expliqué son accord avec [s]a vision de la Méditerranée et [lui] a dit que lui aussi comptait revenir à un scénario +petit bassin méditerranéen+". L'Union pour la Méditerranée compte actuellement 43 pays.
En revanche, sur le dossier des mineurs isolés étrangers, qu'il a également abordé avec le président "pour que l'État prenne sa part", M. Mélenchon a conclu: "Je crains hélas que son point de vue n'ait pas évolué", déplorant "une désinvolture technocratique".
Le député a réitéré ses critiques contre Mme Merkel,qui "a roulé trois présidents français dans la farine: Sarkozy, Hollande et Macron", selon lui. "Elle n'est pas un partenaire loyal", a-t-il conclu.